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Flappy Bird, ou la cocaïne du jeu vidéo

Publié le 19 février 2014 par Edelit @TransacEDHEC

Dong N’guyen, ce nom ne vous dit rien ? Et pourtant, ce jeune vietnamien de 29 ans est devenu l’une des personnes les plus détestées des réseaux sociaux en quelques temps. Quelques explications s’imposent pour les non « Geeks » d’entre nous.

Le jeu est basique : on tape du doigt l’écran pour maintenir en vol un oiseau jaune et le faire éviter divers obstacles. La simplicité enfantine du jeu aux couleurs vives et aux graphiques  plutôt simplistes nous laisse cependant sans voix. On assiste ici à un ingénieux mélange d’Angry Birds et de Copter (jeu qui a connu son heure de gloire au début des années 2000 ; petite nostalgie de l’époque où j’y jouais sur mon ordinateur XP98 !).

Jusque là, me direz-vous, l’histoire a tout du parfait conte de fée à la Mario Bros, dans l’univers concurrentiel des jeux vidéos sur mobile. Mais voilà, notre vietnamien adoré a été victime de son succès. Il est même venu à dire lors d’une interview au magasine Forbes « ne plus en pouvoir » et qu’il ne « dormait plus ». On n’assiste plus à un jeu banal nous tenant en haleine 5 min dans la salle d’attente du médecin, mais à un véritable phénomène de mode. Le jeu a été téléchargé la semaine dernière jusqu’à trois millions de fois par jour, rapportant 50000$ par jour de recettes publicitaires à son auteur. M. N’Guyen a même reçu des insultes, voire des menaces de mort, suite à l’annonce de la suppression du jeu. Il s’avère de plus que cette suppression sera définitive. Cette suppression due officiellement à la trop forte pression médiatique dont est victime l’auteur du jeu arrive en même temps que l’accusation de plagiat du jeu.

Bien que M. N’Guyen démente tout problème judiciaire, l’oiseau jaune présente une ressemblance troublante avec l’oiseau du dessinateur français Kek, et les gros tuyaux verts servant d’obstacles s’apparentent à ceux du jeu Mario Bros. Il s‘avère que Kek ne souhaite pas engager de poursuites judiciaires.

Même si le jeu a disparu de l’App Store et de Google Play, les personnes l’ayant déjà téléchargé peuvent continuer à y jouer, rendant leur téléphone « Collector ». Quelques jours après la suppression, un véritable marché noir du jeu a vu le jour. Chers lecteurs, vous avez donc la possibilité d’acheter sur eBay un IPhone 4S avec le jeu pour la modique somme de 3550€ ! Et le nombre d’offre ne cesse d’augmenter. Mais suite à la colère des internautes n’ayant pas eu la chance d’y jouer, des entrepreneurs souhaitent déjà créer un clone du jeu à l’oiseau jaune.

Finalement, cette suppression m’embête vraiment ; parce que moi, je ne fais pas partie de ces chanceux qui ont téléchargé ce jeu à temps. Et voulant boycotter Candy Crush, je me retrouve à jouer au solitaire en attendant le métro !


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