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Requiem romantiques, ou l’art de l’impudeur

Publié le 19 février 2014 par Bmgeneve

BottesiniVous adorez le Requiem de Verdi et sa théâtralité un peu grandiloquente. Ses effets et ses larmes opératiques n’ont plus de surprise pour vous. Le problème, c’est que vous l’avez trop entendu. Voici une alternative intéressante : le Requiem de Giovanni Bottesini qui développe cette même sorte d’impudeur toute latine, cette même simplicité dans l’exposition des sentiments. Certes, le jour de colère (Dies irae) de l’un n’est jamais aussi terrifiant que celui de l’autre, mais pour le reste, les deux œuvres sont comparables, au moins pour le style.

Bottesini est resté dans les mémoires comme contrebassiste virtuose ayant écrit principalement pour son instrument. Aujourd’hui encore tous les contrebassistes gravissent les échelons de la virtuosité sur les pas de Bottesini en suivant sa « Grande méthode de contrebasse » ou en interprétant ses concertos dans les nuages de colophane et les démanchés acrobatiques.

Le reste de sa production, au fil du temps, s’est totalement estompé au profit de celle de son aîné et ami Giuseppe Verdi qu’il avait connu au Théâtre San Benedetto de Venise. Les deux musiciens entretenaient des rapports étroits, puisque le contrebassiste compositeur – qui était aussi un chef d’orchestre réputé – dirigea la création d’Aïda au Caire en 1871. Voici une bonne occasion de découvrir Giovanni Bottesini.

Paul Kristof

BOTTESINI, Giovanni. Messa da requiem (Naxos, 2013)   Disponibilité


Classé dans:Coups de coeur, Musique classique

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