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Wilfrid Lupano et Jean-Baptiste Andreae – Azimut, Que la Belle meure (Tome 2)

Par Yvantilleuil

Wilfrid Lupano et Jean-Baptiste Andreae - Azimut, Que la Belle meure (Tome 2)Le deuxième tome de cette série imaginée par Wilfrid Lupano (Alim Le Tanneur, L’homme qui n’aimait pas les armes à feu, L’honneur des Tzarom) et dessinée par Jean-Baptiste Andreae (MangeCoeur, "La confrérie du crabe") permet au lecteur de replonger dans cet univers décalé qui n’a rien à envier à celui d’Alice au pays des merveilles ou de "La Nef des fous".

Dans ce monde qui a visiblement perdu le Nord, Wilfrid Lupano propose un voyage merveilleusement absurde dans les méandres du temps. Ce deuxième volet donne encore plus d’épaisseur à cet univers d’une inventivité rare, mais qui semble également parfaitement maîtrisé et réfléchi. De son Altesse Irénée le Magnanime au vieux professeur Aristide Breloquinte, en passant le jeune peintre amoureux Eugène, le vieux Baron Chagrin, le chasseur de prime Oreste Picote, la Reine Ether, l’Arracheur de Temps, la belle Manie Ganza, l’aventureux La Pérue ou les drôles de Chronoptères, l’auteur livre également un éventail de personnages hauts en couleur et fort sympathiques, ainsi qu’un nombre impressionnant de créatures extraordinaires.

Mêlant le destin de ces nombreux protagonistes qui ont tendance à poursuivre la même femme ou la jeunesse éternelle, Lupano nous entraîne dans une aventure onirique et dépaysante. Tout en faisant preuve d’une imagination débordante, il aborde le thème du temps qui passe et dévoile progressivement les enjeux de cette étrange histoire.

Visuellement, Jean-Baptiste Andreae réussi non seulement la prouesse de mettre en images ce scénario complètement loufoque imaginé par Wilfrid Lupano, mais il parvient également à joindre beauté et poésie à ce débordement d’originalité. Ses planches fourmillantes de détails se placent au diapason du récit et provoquent constamment l’émerveillement. Offrant des personnages aussi attachants que burlesques, ainsi que des décors d’une richesse incroyable, Andreae livre un véritable sans faute. Et que dire de cette colorisation de toute beauté, qui vient admirablement rehausser son trait délicat et plonger l’ensemble dans une atmosphère envoûtante. Un travail de colorisation qui est particulièrement mis en valeur lors de la visite du château grisâtre du Baron Chagrin.

Ah, que le temps passe vite en lisant un tome d’Azimut, alors qu’entre deux tomes, il semble presque éternel…

Un album que vous pouvez retrouver dans mon Top de l’année.


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