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LOI ANTI-HOMOS : Les raisons du président ougandais, les réactions à l’international

Par Misteremma @misteremma

Le vendredi 17 janvier 2014, le président ougandais Yoweri Museveni avait pris la décision de ne pas promulguer un projet de loi « anti-homos » adopté par une majorité écrasante au Parlement en décembre 2013. Cette loi rendait l’homosexualité passible de la prison à vie.

A l’époque le porte-parole, M. Mirudi, déclarait ceci :

Le président a dit de façon constante que nous avons toujours eu des homosexuels en Afrique et qu’ils n’ont jamais été persécutés. Mais nous ne les autoriserons pas à se marier en public, à organiser une manifestation à Kampala.

Pour Yoweri Museveni, il ne s’agissait que d’une « déviation de la nature » parmi d’autres comme les albinos, les personnes infertiles, etc. Mais depuis lors, le président Museveni s’est renseigné et il a découvert que les homosexuel(le)s n’étaient en fait pas malade, ils ne sont pas nés homos, c’est un choix de leur part. Du coup, il a changé d’avis et a promulgué la loi. Les relations homosexuelles sont passibles de la prison à vie.

Les Africains ne cherchent pas à imposer leurs vues à tout le monde. Nous ne voulons pas que quiconque nous impose les siennes. Ce débat a été provoqué par des groupes occidentaux qui sont venus dans nos écoles pour essayer de convertir les enfants à l’homosexualité. C’est mieux de limiter les dégâts plutôt que de les exacerber.

Cette législation rend, également, obligatoire la dénonciation de quiconque s’affichant homosexuel(le) et il n’aura pas fallu 24h pour qu’un journal local – très indépendant du pouvoir et très libre certainement – publie aujourd’hui le Top 200 des plus grands homosexuels du pays !

Red_Pepper_Ouganda

Réactions en chaîne

Les réactions ne se sont pas faites attendre. De part le monde, les pays ont réagit comme les USA par le biais du secrétaire d’Etat John Kerry qui a déclaré que la signature du projet de loi marquait «un jour tragique pour l’Ouganda et pour tous ceux qui se soucient de la cause des droits de l’homme». Aux Pays-Bas, c’est une aide financière de sept millions d’euros destinée à renforcer le système judiciaire de l’Ouganda qui a été gelée.

Today is a very sad day for #LGBT rights. I am appalled by the anti-gay law in #Uganda. — Elio Di Rupo (@eliodirupo) February 24, 2014

Homophobie en #Ouganda : faut-il revoir l’#aide belge au développement ? via @lalibre http://t.co/HztiDYk9Q5

— BTC (@BTC_Belgium) February 26, 2014

Pour l’instant, l’Ouganda reste sur ses positions et va plus loin en demandant aux occidentaux de ne pas imposer leur modèle :

Les étrangers ne peuvent pas nous donner des ordres. C’est notre pays.

L’instrumentalisation de la population a démarré comme le montre cette triste photo :

Uganda Gays

Le collectif international All Out a découvert une clause dans la loi anti-gay ougandaise qui dit ceci :

Si une entreprise internationale venait à protéger ses employés gays ou lesbiennes, ou défendre publiquement les droits des gays et lesbiennes, cette personne morale, entreprise, association ou organisation non gouvernementale verrait son certificat d’enregistrement annulé. Le directeur, propriétaire ou promoteur est responsable et sera condamné à un emprisonnement de sept ans.

Il faut rappeler que l’Ouganda n’est pas le seul pays à faire la chasse aux homosexuel(le)s. Les actes homosexuels sont passibles de peine de mort dans sept autre pays : Afghanistan, Arabie saoudite, Iran, Nigeria, Mauritanie, Soudan et Yémen. En Arabie saoudite, tout acte de sodomie commis par un non-musulman avec un musulman est passible de la lapidation. Au Sénégal, les actes homosexuels sont passibles de cinq ans de prison. Et n’oublions pas la récente loi russe et les déclarations de Poutine à ce sujet ainsi que les manifestations contre le Mariage pour tous en France et cette chère Frigide Barjot. (Cette liste n’est pas exhaustive)


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