Depuis Amy Winehouse, on a notre lot de voix rocailleuses et de petites jeunes s’inventant avec plus ou moins de succès un univers rétro avec un maximum de soul ou de jazz. Je pense inévitablement à Duffy, mais aussi à Pixie Lott, Gabriella Cilmi, ou encore Dionne Bromfield, filleule de la star britannique décédée en 2011.
Dans la même lignée, je vous présente Nikki Yanofsky qui, en véritable enfant prodige, a fait ses débuts à 12 ans à peine dans sa ville natale au Festival de Jazz de Montréal, en 2006. Oui, vous avez bien lu : à 12 ans. En 2008, inspirée par son idole Ella Fitzgerald, elle enregistrait le CD/DVD live Ella … of Thee I Swing, certifié disque d’or au Canada et retenu dans deux catégories aux JUNO Awards, faisant d’elle la nommée la plus jeune de l’histoire de la cérémonie. À 14 ans, Nikki pouvait déjà se vanter de s’être produite et d’avoir enregistré avec l’orchestre philharmonique de New York, le jazzman Herbie Hancock, will.i.am ou encore Wyclef Jean. Oui, vous lisez toujours bien. Deux ans plus tard, la graine de star sort son premier album Nikki, sacré Album de jazz vocal de l’année sur iTunes worldwide et écoulé à 45 000 exemplaires en France.
La même année, elle interprète la chanson thème des Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver et se voit inviter dans la foulée à chanter aux côtés de Stevie Wonder à Las Vegas, avant de se faire remarquer par le légendaire Quincy Jones, qui est désormais son co-manager, mais aussi le producteur exécutif du nouvel opus de la jeune femme de 20 ans. Attendu dans les bacs le 12 mai prochain chez Universal, Little Secret est une judicieuse combinaison de jazz, soul et pop. « C’est un mix d’Ella Fitzgerald, Etta James, Ray Charles, Quincy, et moi », décrit Nikki Yanofsky, ajoutant que ces deux années de travail lui ont permis de « séparer l’enfant de l’adulte et l’artiste [qu'elle est] à présent ».
Déjà dévoilé il y a plusieurs mois outre-Atlantique, le premier single extrait de cet album s’intitule Something New et revisite le Soul Bossa Nova de Quincy Jones le temps du refrain, tout en empruntant des éléments à Watermelon Man d’Herbie Hancock. Et là où Nikki Yanofsky se démarque, c’est par son incroyable fraîcheur que certains regarderont peut-être d’un oeil méfiant jusqu’à ce qu’elle se lance dans un scat au moment du bridge.
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Aimez Nikki, suivez Nikki.
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