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Poil au pudibond !

Publié le 27 février 2014 par Pimprenelle2

Nous vivons une époque formidable, formidable pour nous les femmes libérées. N’allez pas croire que je vais vous parler de nos droits, de nos acquis si chers payés et en dangers, non j’ai décidé d’être légère et futile pour vous plaire et demeurer dans l’air du temps … bref d’être femme jusqu’au bout des phanères et de parler poil.

Parce que oui j’insiste nous vivons une époque formidable et étrange où le corps s’étale sur les pages et les unes des magazines, le nombril s’expose quel que soit le ventron, la naissance des fesses s’échappe des jeans et des shorts très très short, le nichon s’exhibe à tout bout de champs, tout coin de rue de toile de balcon pimpant voire siliconé  triomphant sans détour, où la chair même triste ne fait plus bondir personne sauf les grenouilles de bénitiers et pudibonds de toute confession, les barbus, les tonsurés, et les culs coincés de tout poil.

Une époque formidable, où nos muqueuses ne recèlent plus aucun mystère, mais le poil, le poil fait frémir jusqu’au bobo, celui-là même qui se rallie au cri de guerre "tous à poil" contre Copé, en pousse un d’effroi au moindre duvet.

Une époque formidable où les femmes se rêvent princesse et se transforment en sirène, tête de proue opulente, buste velouté triomphant, le bas glabre d’une morue. Continent noir victime de la déforestation, morpion en voie d’extinction, c’est un drame qui se joue de nos corps.

N’allez pas croire pour autant, que toute grande gueule que je sois j’ose braver l’interdit, passe mon temps à écouter mon poil pousser, arbore le plus seyant tablier de pompier, je n’en ai ni l’envie, ni la prétention ni l’argument pilaire, et ce qui se passe dans ma culotte est par définition intime. Mais comprenez que j’ai quelque difficulté à comprendre comment on peut en toute intelligence accepter de subir la torture de la cire chaude, l’humiliation de la position spécial proctologue, qu’aucune femme n’aurait cru devoir connaître, pour au final se réjouir d’accorder l’asile à la moustache d’Hitler sur son pubis.

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Alors oui, on vit une époque formidable, mais dites on pourrait pas passer à la suivante, une plus tolérante, plus fantaisiste, moins coincée du bulbe ?


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