La séance aura lieu à l’Institut Lumière : www.institut-lumiere.org/ en presence de Marie-Pierre Pruvot, alias Bambi.
Toutes les informations pratiques sur le site Festival Ecrans mixtes
La bande-annonce d’Ecrans Mixtes
L’Institut Lumière accueille pour la quatrième année consécutive la soirée de clôture du festival "Ecrans Mixtes" qui se déroule du 5 au 11 mars.
Bambi de Sébastien Lifshitz
Documentaire, France, 2014, 58′
Date de sortie 19 juin 2013
Dès sa plus tendre enfance à Alger, Marie-Pierre ne veut s’habiller qu’en robe et refuse son prénom de naissance : Jean-Pierre. A 17 ans, elle découvre la revue d’un cabaret de travestis en tournée : le Carrousel de Paris. En quelques années, elle devient « Bambi », figure mythique des cabarets parisiens des années 50-60…
"Dans Les Invisibles comme dans Bambi, je travaille sur une mémoire des minorités et je le fais avec mes outils de cinéaste. Je ne suis pas un sociologue, encore moins un historien, mais je pense que le cinéma peut contribuer à préserver cette mémoire et à transmettre des témoignages essentiels de ce qu’a pu être la vie d’homosexuels et de transsexuelles d’hier comme d’aujourd’hui. A travers leur récit, on raconte aussi l’évolution de la société française depuis les années quarante jusqu’à nos jours." Sébastien Lifshitz
A propos du film
Au départ, Bambi devait apparaître dans le précédent long métrage de Sébastien Lifshitz, Les Invisibles, récompensé du César du meilleur documentaire en 2013. Le réalisateur s’est cependant rapidement rendu compte qu’elle n’avait pas sa place dans le projet : "D’abord parce qu’elle est quelqu’un de connu et que Les Invisibles ne parlait que d’anonymes, ensuite parce que l’histoire de l’homosexualité n’a rien à voir avec celle de la transsexualité, ou plutôt ce sont deux histoires parallèles. L’une touche à l’identité, l’autre à la sexualité". Il a alors décidé de consacrer son prochain film entièrement à Bambi.
Bambi devait à l’origine être un reportage de 26 minutes pour Canal +. Mais au moment du montage, Sébastien Lifshitz a constaté qu’il avait beaucoup trop de matière pour un tel format. Il a donc convaincu la chaîne d’accepter une version de 52 minutes. Le réalisateur a tout de même été contraint d’accélérer le rythme du récit qui aurait pu faire l’objet d’un long métrage. "Quand je pense qu’au départ, je disais à ma productrice : « on va faire 10 minutes en Algérie, 10 minutes de cabarets et 6 minutes de conclusion ». J’étais vraiment naïf…", reconnait-il aujourd’hui.
Originaire d’Algérie, Bambi n’y était pas retournée depuis cinquante ans. A l’occasion du tournage du documentaire, elle s’est rendue sur les lieux de son enfance, accompagnée de Sébastien Lifshitz et de son équipe. Une expérience très émouvante mais aussi très compliquée : "C’est quand même un Etat policier, donc tu es surveillé en permanence. Dès que tu sors une caméra, les flics arrivent et te disent d’arrêter tout de suite. Si tu n’es pas un peu malin, tu ne peux faire que quatre plans par jour. On s’est retrouvés en Kabylie, dans une zone assez dangereuse où on a été assez inconscients", raconte le réalisateur.
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