Comme on aimerait que le Maroc dispose des personnalités intellectuelles comme Driss C. Jaydane.
Fruit d’une double civilisation franco-marocaine, Driss C. Jaydane représente le prototype de l’intellectuel. Sa double formation académique lui ouvre la voie de la philosophie et celle de l’analyse politique.
Auteur de nombreux articles universitaires, il a également publié un premier roman en 2006 (“LE JOUR VENU” chez Le Seuil) qui lui valut de flatteuses critiques, un essai en 2013 (“PORTE OUVERTE” chez La Croisée des Chemins, dont il dirige la collection “Le royaume des Idées”. Enseignant et acteur de la société civile dans le cadre de “Marocains Pluriel“, association de défense de la Diversité Culturelle, Driss C. Jaydane s’avère un brillant chroniqueur sur les ondes de Luxe Radio.
Ses prises de position contre l’islamisme radical lui avaient valu des inimités certaines et même l’exclusion incompréhensible de beaucoup de médias français, qu’il avait dénoncé dans ce billet.
Bref, Driss C. Jaydane – nom de plume de Driss CHRAÏBI et l’on comprend parfaitement qu’il ait choisi un pseudonyme, car en littérature ces prénom et nom sont très lourds à porter et à assumer – est un esprit éclectique dont le Maroc peut être fier!
Pourtant, le deuxième roman de notre auteur, “DIVAN MAROCAIN” paru récemment chez les Éditions LE FENNEC m’a laissé sur ma faim.
Les 120 pages de ce “roman” écrites dans uns style que je suis bien obligé de reconnaitre comme assez flamboyant ne m’ont, à aucun moment, captivé.
Et ce n’est pas faute d”y avoir mis du mien!
En général, quand j’entame la lecture d’un “roman”, si je ne suis pas pris dans les premières pages, je préfère refermer le livre et le reposer sur l’étagère qu’il est sensé occuper.
Pour “Divan marocain”, je m’y suis pris à plusieurs reprises, en me disant que quand même, Driss C. Jaydane ne pouvait qu’écrire un “bon roman”.
Or non, ce n’est pas un roman et encore moins un bon roman. Ou alors je n’ai rien compris à ce que l’auteur voulait me raconter.
Un roman, pour moi mais je peux me tromper, c’est d’abord une histoire : ce ne sont ni les élucubrations, ni les divagations ni les masturbations intellectuelles d’un écrivain.
S’il n’a rien à me raconter, qu’il ne propose pas un “roman”!
“Divan marocain” écrit à la première personne s’apparente plus à un récit autobiographique et il n’est pas sûr que les méandres autobiographiques d’un personnage réel aussi intéressant soit-il comme Driss C. Jaydane puisse nous passionner. En tous cas, ils ne m’ont pas intéressé.
Je mettrais cela sur le compte du danger de l’éclectisme : on ne peut être performant dans tout ce que l’on entreprend! Et Driss C. n’échappe pas à cet principe;
Cela ne veut pas dire que je continuerai pas à écouter le chroniqueur radio ni à chercher à lire ce qu’il a écrit ou ce qu’il écrira.
P.S. : CitoyenneHmidamette, dont le background littéraire est beaucoup plus et mieux structuré que le mien, a par contre apprécié “DIVAN MAROCAIN”! Serais-je passé à côté d’une grande œuvre littéraire?