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Joe Bonamassa au Cirque Royal- Bruxelles, le 1 mars 2014

Publié le 01 mars 2014 par Concerts-Review

Le billet de JPROCK :
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Joe Bonamassa a commencé à apprendre la guitare à l'âge de 4 ans. Guitariste surdoué, âgé aujourd’hui de trente six balais, l’Américain est devenu un des guitaristes les mieux cotés de la planète blues rock.
Pas étonnant donc qu'un nombreux public garnisse ce soir les gradins du Cirque Royal.
Pas de support act, un full show du maestro qui, sur le coup de 20h, déboule sur les planches.
Assis au milieu d’un demi cercle composé d' une demi douzaine de ses guitares acoustiques, Joe, entouré pour la circonstance de Gerry O’ Connor ( fidlle-banjo), de Mats Wester (Nickleharpa) de Lenny Castro (percussions) et de l’immense Derek Sherinian ( keyboards) démarre avec « Woke up Dreaming". Tout ce petit monde va nous enchanter d’un set acoustique de neuf titres pendant lequel on se délecte du feeling de Joe qui avant de prendre congé une grosse demi-heure plus tard avec "Athens to Athens" nous promet une deuxième partie électrique dans une quinzaine de minutes.

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Juste le temps d’aller s’en jeter une petite dans le gosier et c’est reparti pour le show, plugged cette fois.
Très élégant, vêtu d’un costume crème qui rappelle celui de la tournée Pretending que portait  son maître Eric Clapton en 1990, Joe a changé le line up de son backing band à l’exception de Castro et Sherinian.

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Ce sont ajoutés à la basse l’excellent Carmine Rojas et aux drums le worldclass drummer Tal Bergman.
Joe entame le set avec "Dust Bowl" suivi de "Oh Beautiful" et "Who’s been Talking ». Son jeu est vif et précis et aborde avec bonheur tous les styles à sa portée mais, en particulier, ce blues rock qu’il magnifie sur ses différentes guitares allant de la Fender Telecaster ou Stratocaster à la Gibson Les Paul signée de son nom.
Derrière lui la section rythmique fait des merveilles et Derek Sherinian ( ex Dream Theater, Alice Cooper, Plan X , Kiss, etc..) rivalise de virtuosité aux claviers. 

Je me délecte de ses interventions de celui qui est un de mes trois claviéristes préférés.
Pas très loquace, Joe Bonamassa s’adresse assez peu au public et lorsqu’il remercie celui ci de s’être déplacé pour venir l’applaudir ce dernier jour de février il se rend compte qu’on est le 1er mars !
Eh oui Joe, ta montre et ton calendrier ne sont pas vraiment fiables !
Le show continue avec "Midnight Blues" et "Slow Train" qui démarre par un rythme d’enfer asséné par le grand Tal

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Bergman. Comme quoi on peut s’appeler Tal et avoir du talent ! ( je me comprends…).
Joe se lance alors dans l’extraordinaire "Driving Towards the Daylight" et le groupe monte en puissance avant l’étonnant "Love ain’t a Love Song ». Sur son visage caché partiellement par ses lunettes sombres on peut lire une palette d’émotions diverses reliée directement à son jeu de guitare. Vocalement Joe Bonamassa chante bien, il a en tout cas fait de gros progrès même si sa voix n’est pas son atout majeur et qu’il reste un guitariste qui chante , et on se dit parfois que l’ajout d’un vrai vocaliste à son band serait bénéfique sur certains titres. Bon ok, je cherche la petite bête, mais il faut bien trouver quelque chose à dire lorsqu’on assiste à un show quasi parfait.
Ah oui une chose aussi, il lui faudrait quelques énormes titres à sublimer comme l’a fait Clapton avec "Laila" et le "Cocaine" de JJ Cale par exemple. Ceci lui permettrait alors dans quelques années de rejoindre le précité au panthéon des Maîtres incontestables de la six cordes. Nul doute qu’il y arrivera bientôt, son talent et son équipe de promotion (merchandising etc..) mettent assez les bouchées doubles pour ça.
Joe Bonamassa sort beaucoup d’albums, et encore plus de dvd ou de bluray, et je ne parle pas des collaborations multiples avec Beth Hart, Rock Candy Funk Party, et Black Country Communion ! Tellement de projets qui se succèdent à un rythme infernal à tel point qu’on se perd un peu parfois dans la discographie du guitariste et qu’à se rythme là les albums n’ont pas toujours le temps de marquer l’auditeur glouton qui suit sa carrière.
A part peut être "The Ballad of John Henry" sorti en 2009...
Mais revenons au concert de ce soir, "Sloe Gin" et "The Ballad of John Henry" clôturent le set avec brio laissant à Derek Sherinian et Tal Bergman l ‘occasion de démontrer dans deux solos non envahissants l'immense étendue de leur talent.

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Le Cirque Royal veut un bis et l'Américain revient nous jouer « Django", titre étonnant d’une lenteur bluesy magnifiée par le feeling et les bends du maître. Car le son de Bonamassa se reconnait immédiatement souvent grâce à l’association de ses micros Seymour Duncan avec ses amplis Marshall Silver Jubilee .
C’est avec "Mountain Time" qui voit le retour de Gerry O Connor au banjo et de Mats Wester au nickelharpa que se clôture en beauté un concert qui a tenu toutes ses promesses.
Plus proche actuellement d’un Stevie Ray Vaughan ou d'un Gary Moore que d’un Clapton, Joe Bonamassa n’a pas fini de nous surprendre.
Et franchement, on n’attend que ça !
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Texte et photos : JPROCK.
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Setlist :
Woke Up Dreaming
Seagull
(Bad Company cover)
Jelly Roll
(Charles Mingus cover)
Black Lung Heartache
Around the Bend
Jockey Full Of Bourbon
(Tom Waits cover)
Stones In My Passway
(Robert Johnson cover)
Ball Peen Hammer
(Chris Whitley cover)
Athens To Athens
Electric set
Dust Bowl
Oh Beautiful
Who's Been Talking
(Howlin’ Wolf cover)
Midnight Blues
(Gary Moore cover)
Slow Train
Driving Towards The Daylight
Love Ain't A Love Song
Sloe Gin
(Tim Curry cover)
The Ballad Of John Henry
Encore:
Django
Mountain Time

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