genre: guerre, historique
Année: 2008
durée: 1h35
l'histoire: En Allemagne, à quelques semaines de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, un groupe de jeunes hommes est enrôlé pour protéger un pont et empêcher l'ennemi de le traverser.
La critique d'Alice In Oliver:
A l'origine, Le Pont, réalisé par Wolfgang Panzer en 2008, est un remake d'un film de 1959 et signé Berhnard Wicki. Pas facile de passer après la version de 1959, que l'on peut ranger parmi les grands classiques des films de guerre.
La mission de Wolfgang Panzer s'annonce pour le moins délicate, d'autant plus que son remake n'a pas les mêmes ambitions. Premièrement, il ne s'agit pas d'une grosse production ou d'un film destiné au cinéma, mais d'un téléfilm, donc d'une oeuvre destinée à la télévision.
Au niveau de la distribution, pas grand chose à signaler. La plupart des acteurs sont inconnus au bataillon. Seule Franka Potente fait exception. Il est d'ailleurs étonnant de retrouver l'actrice dans cette production de seconde zone. Paradoxalement, depuis son apparition remarquée dans les deux premiers épisodes de la saga Jason Bourne, Franka Potente est devenue rare au cinéma.
Pour l'anecdote, le film original était l'adaptation d'un roman éponyme écrit par Manfred Gregor. La version originale s'appuyait sur une histoire simple mais qui s'est réellement déroulée lors des dernières semaines de la Seconde Guerre Mondiale, à savoir l'utilisation de jeunes soldats allemands pour défendre les derniers ponts menant vers la ville de Berlin.
Certes, à priori, ce genre d'anecdote n'a rien d'extraordinaire. Pourtant, il faut resituer ces événement dans leur contexte, et ce que réussissait parfaitement le film de Berhnard Wicki. Hélas, ce remake est vraiment décevant et souffre évidemment de la comparaison avec son prédécesseur.
Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario ! Attention, SPOILERS ! À quelques semaines de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Albert, 16 ans, trouve refuge avec sa mère dans une petite ville de Bavière après les bombardements massifs à travers l’Allemagne.
Mais bientôt, Hitler rassemble ses dernières troupes. Albert et ses amis sont enrôlés pour protéger un pont et ses environs. Plutôt soigné au niveau des décors, ce remake souffre malgré tout de nombreux défauts. Certes, à sa décharge, ce téléfilm bénéficie de gros moyens et d'un casting plutôt convaincant. Hélas, Le Pont version 2008 souffre d'une réalisation plate, lisse, bancale et monotone.
De ce fait, difficile de s'attacher aux divers protagonistes, à leurs vies respectives ainsi qu'aux divers enjeux qui les entourent.
Ensuite, Wolfgang Panzer joue la carte du sentimentalisme dégoulinant via une musique tristounette qui nous fracasse les oreilles toutes les trente secondes. Ce qui a le don de foutre en l'air toutes les bonnes intentions de ce drame de guerre, néanmoins intéressant.
Encore sera-t-il nécessaire d'oublier la version de 1959 et de fermer les yeux sur la faiblesse de la mise en scène. Pourtant, malgré l'abondance de défauts et de maladresses, le téléfilm de Wolfgang Panzer se laisse regarder sans déplaisir. A voir éventuelllement en seconde partie de soirée ou un dimanche après-midi.
Note: 10/20