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"El Gran Dragón" : menace sur la médecine traditionnelle Amazonienne

Par Vierasouto


01 - 03
2014
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  PITCH.
Un voyage en Amazonie péruvienne à la recherche des origines de la médecine traditionnelle ancestrale menacée par la déforestation.

NOTES.
Ce documentaire est intéressant mais on redit beaucoup la même chose dès la seconde partie du film. Des intervenants, héritiers de la médecine traditionnelle ancestrale à base de plantes de la forêt Amazonienne, expliquent que leur savoir leur a été transmis par leurs ancêtres et, en particulier, l'initiation à une liane, l'Ayahuasca, plante hallucinogène, qui, ingérée en infusion, donne des visions et le savoir au soignant qui saura alors quelles plantes choisir pour soigner telle maladie. Plante dite "maîtresse", cette liane amène dans une autre dimension ("le monde des morts"?), il y a des cérémonies spécifiques pour prendre l'Ayahuasca en infusions et durant des "cures". Mais aussi la "reine des plantes" détoxifie le corps et l'esprit, apaise les anxiétés. La philosophie de la médecine traditionnelle est que le patient s'aide autant que le soignant, qui lui donne les clés, en changeant ses habitudes de vie. Un esprit malade conduira, à terme, à un corps malade ("anima sana in corpore sano").
On en arrive au second volet qui, avec l'irruption
de la médecine scientifique (des médecins péruviens possédant des diplômes), va sous peu enterrer la médecine traditionnelle (bien que que les médecins péruviens soient ouverts à intégrer la médecine traditionnelle, pour partie, dans leurs protocoles de soins) : la déforestation. On vend la forêt, arbre après arbre. Un intervenant dit clairement que les gens veulent que tout soit marchandise et argent, que les étrangers installés sur les rives du fleuve, sont payés une misère pour couper des arbres et faire la fortune de sociétés privées en ville. La forêt Amazonienne n'est pas seulement le poumon de la terre mais sa pharmacie naturelle.
ET AUSSI...

Malheureusement, ce doc manque d'exemples thérapeutiques précis, hormis un homme paralysé qui retrouve la mobilité et surtout l'exemple de la Quinine de synthèse qui échoue à soigner des formes résistantes de Malaria alors que les plantes ont depuis longtemps disparu de la forêt sacrifiée (on doit les faire venir d'Indonésie). Les discours sont redondants mais émouvants en même temps d'indigènes qui supplient qu'on ne leur démolisse pas leur habitat, qu'on leur laisse leur forêt, leurs arbres, leurs plantes, et, par là, leur tradition de médecine naturelle exercée par des guérisseurs végétalistes, des Chamans. Une phrase dit quelque chose de très touchant : "les indigènes sont l'expression humaine de la forêt". La forêt, le fleuve, les intervenants, sont très bien filmés, les images sont magnifiques.
Néanmoins, ce doc pédagogique, simple dans ses démonstrations, gagnerait à être montré dans des écoles, voire sur une chaîne de télévision publique. Car la distribution de genre de doc en salles est assez confidentielle, à Paris, le film sera programmé mercredi 6 mars au cinéma La Clé***.

photos Bobine films

***Cinéma LA CLE
34, rue Daubenton Paris (5°)

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Mots-clés : avant-Premières, cinéactuel, cinéma français, ,

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