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Kid CuDi "Satellite Flight: The Journey to Mother Moon" @@½

Publié le 25 février 2014 par Sagittariushh @SagittariusHH

Kid CuDi "Satellite Flight: The Journey to Mother Moon" @@½

/ Il y a 6 jours 25 février 2014

Alors comme ça, Kid CuDi nous a fait une sorte de non-promo à la ‘Beyoncé’ en sortant Satellite Flight: The Journey to Mother Moon un mois à l’avance, sans prévenir. Mais que l’auteur ne nous trompe pas sur la marchandise, ce qu’il considère comme son 4e album solo n’est qu’un modique prélude à sa prochaine odyssée Man on the Moon 3. Le lonely stoner erre dans le cosmos comme une comète qui a dérivé de sa trajectoire.

Le morceau d’ouverture annonce la couleur : l’accent sera mis sur de l’électro spatiale. Bien. Et sinon à part transposer la musicalité de WZRD à l’intérieur de sa thématique de Man on the Moon, Cudder n’a pas été un modèle de créativité. Son univers qui promettait d’être tellement grandiose s’est au fil des ans contracté sur lui-même. La meilleure idée de l’album se résume à l’apparition de Raphael Saadiq sur "Balmain Jeans" qui paraît durer une éternité. Quant à "Too Bad I Have to Destroy You", il devait y avoir Kanye West dessus… Quand Dot Da Genius l’assiste, la direction semble claire (le très bon "Satellite Flight", tout de même), mais étant donné qu’il ne co-pilote que deux-trois titres, il n’y a plus que le pilote automatique qui prend le relai dans la navette spatiale.

Pour rien améliorer, on navigue dans deux interminables titres instrumentaux ("Copernicus Landing", "Return of the Moon Man"), comptons avec le soporifique "Troubled Boy". Déjà que les longueurs ininterrompues bouleversent la théorie de la relativité d’Einstein: cet album de 41 minutes en gravité 0 paraît durer deux heures perdues dans des mondes qu’il n’exploite que trop superficiellement. Puis il marmonne, chante comme un mec bourré depuis 7h du matin… Autre arnaque : "In My Dreams 2015" bouclé en un ersatz de 106 secondes à peine.

A trop être dans la lune, Scott Mescudi révèle son vrai visage, celle d’un artiste dissipé qui n’en fait qu’à sa tête, comme un satellite sans orbite. Celui qui déclarait que Satellite Flight était son meilleur travail à ce jour est vrai flemmard qui ne tient ses promesses qu’à moitié. Il faudra vite songer à dégonfler sa montgolfière qui lui sert de tête et reposer les pieds sur Terre.


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