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Low Jack – Garifuna Variations

Publié le 04 mars 2014 par Hartzine

Tous les chemins mènent à L.I.E.S ! Le label de Ron Morelli (interview ici) a décidément le vent en poupe et s’intéresse de près à nos Frenchies, car après Voiski c’est au tour de Low Jack de débarquer sur la maison de disques new-yorkaise oscillant entre ghetto-house et minimal-tech sauce indus. L’artiste, qui a fait ses premières armes via Get The Curse, s’acoquine rapidement au crew In Paradisum pour qui il pond le mémorable Like It soft aux côtés de Qoso. Ses productions, rejoignant celles de Mondkopf et Somaticae, s’inspirent d’images fantasmées et s’articulent autour de mélodies très cinématographiques. C’est donc tout naturellement qu’on pensait voir débarquer le premier album du Parisien sur le label de Guillaume Heuguet et Paul Régimbeau, mais il en aura finalement été autrement.

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Garifuna Variations n’est pas vraiment inédit puisqu’il s’agit d’une version retravaillée d’un live réalisé par Low Jack himself pour une exposition sur le peuple du Honduras et donné l’été dernier au Musée du Quai Branly. Forts de cela, nous sommes donc plus à même d’appréhender le disque subdivisé en parties et sous-parties. Néanmoins, Garifuna Variations n’en reste pas plus facile d’accès pour autant. Car même si l’on connaît et apprécie l’univers musical de l’artiste teinté habituellement de sonorités industrielles et se consommant comme une ode à la lenteur, Philippe Hallais — de son vrai nom — nous offre un pamphlet où se croisent white noise et blocs de rythmiques bétonnés. En découle un OVNI déroutant, sombre, à la limite du drone, les surcouches de structures électroniques sonnant parfois comme des bourdonnements métalleux. Si la plupart des pistes rebuteront un temps le profane, il serait dommage passer à côté de cette diatribe un brin brutale qui dévoile pourtant des aspects plus mélodiques au fil des écoutes. À la fois hommage aux cultures tribales et au chaos urbain, Garifuna Variations n’en est que plus passionnant, reflet d’une techno mutante en perpétuelle vobulation et faisant la part belle aux basses fréquences.

En résumé, voilà un album brillant dénotant avec la discographie encore jeune de son auteur, qui a pour principale qualité d’entrainer l’auditeur à travers des pièces foisonnantes de complexité, ouvrant sur des sphères mélodiques inédites pour peu que l’on se laisse noyer par ces structures à la limite du bruitisme. Cela demande malgré tout un effort intellectuel certain et un effort d’écoute parfois intense, mais pour quelle claque au final !

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