Le Mémorial des Anges est née de l’amicale pression de quelques lectrices qui me reprochaient les dernières lignes du Complexe du prisme. Une fin qui les laissait avec leurs interrogations sur le sort de l’héroïne.
Je n’avais donc pas prévu de retrouver Marianne Bracq dans une nouvelle aventure mais sa présence s’est imposée avec force. Pour cela, il fallait trouver une enquête taillée à sa mesure.
L’idée est née de deux conversations : la première concernant un lieu comme il doit en exister partout, un endroit où les buissons vous répondent lorsque vous shootez dedans. Y commettre une tentative d’assassinat sur un personnage récurrent allait permettre d’ouvrir le champ des possibles sur sa vie, ses habitudes et m’approprier quelques sujets de sociétés en cours.
La seconde discussion que j’avais eu avec une amie auteure concernait les Instituts médico-éducatifs autour desquels les images d’Epinal les plus sordides continuaient à avoir la vie dure. Ces IME, je les connais : pas par envie, ni par altruisme, uniquement parce que les vicissitudes de la vie vous font faire de drôles de détours.
L’image que j’en ai est à des années-lumière de ces images… Il y aurait donc les deux faces d’une même pièce dans cette histoire : ce qui pouvait avoir été avec son lot de souffrance, et ce qui était désormais avec sa cohorte d’espoir.
Une fois de plus, le passé est important dans ce roman parce que je demeure convaincu qu’il forge le caractère des personnages. J’ai également laissé aller mon humour naturel que j’avais un peu freiné jusqu’à présent… humour que certains personnages se sont appropriés sans difficulté.