La première mention à propos de perles à été retrouvée sur des tablettes d’argile sumériennes. C’était en 2300 avant J.C.
Depuis, les perles ont toujours eu la part belle dans l’ornementation, féminine principalement.
Selon la légende, Cléopâtre, reine d’Égypte, et Marc-Antoine firent une sorte de pari, à qui pouvait transformer un plat pour qu’il devienne le plus cher dans le pays des pyramides. Cléopâtre fit broyer dans une coupe de vin, une grosse perle qui valait une fortune. Puis, elle bu le précieux breuvage, gagnant ainsi son pari.
Cléopâtre possédait deux perles identiques en forme de gouttes, d’une grosseur et d’un lustre incomparables, qu’elle portait en pendants d’oreilles. Par la suite, la perle restante fut scindée en deux et donna naissance à une paire de pendants qui furent offerte à Vénus, au Panthéon, à Rome.
Les femmes grecques et romaines riches portaient des bijoux en perle qui étaient comme des yeux brillants et qui les protégeaient des affres de l’amour non partagé. La déesse grecque de l’amour, Aphrodite émergea de la mer, secoua la tête et, des gouttes d’eau, tombant de sa belle chevelure dorée, se cristallisèrent et se transformèrent en perles précieuses.
Celles-ci, se déposant sur la surface de l’onde, ont créé une huître géante qui porta la déesse sur l’eau à l’image de la représentation que Botticelli en a faite dans son chef d’œuvre la Naissance de Vénus que l’on peut admirer au Musée des Offices à Florence.
La perle est une gemme sensuelle, naturelle, symbole d’amour et de fertilité. Sa rondeur, sa douceur en font le joyau le plus féminin qui puisse illuminer la femme qui le porte.
Les Arabes, les Persans et les Turcs se servent du mot merovarid, pour signifier des perles. Le terme margarites, ou Margarita, dont se servent les Grecs et les Latins, semble venir de là. Les gisements perliers du golfe Persique, de la mer Rouge et de l’océan Indien ont été exploités tant pour l’ornementation des habits, des trônes royaux que pour les temples et objets de culture de ces civilisations.
Pline a écrit un livre sur les rochers, où il a décrit tout d’abord les principales caractéristiques de la qualité des perles : le blanc, la taille, la rondeur, la douceur et le poids.
Le Talmud dit que Dieu a fait des vêtements "beaux comme des perles" pour Adam et Eve.
Dans l’Ancien Testament, Job (Job XVIII, 18), dit que la pèche ou la capture de la sagesse est plus précieuse que celle des perles. Salomon (Pr 3 :15 ; 8 :11 ; 20 :15) n’a rien de plus beau ni de plus précieux que les perles, pour relever le prix et la beauté de la sagesse.
Jésus-Christ dit à ses apôtres de ne pas jeter les perles devant les pourceaux (Mt 7 :6); c’est-à-dire n’exposez point les vérités saintes et les mystères de la religion aux railleries des libertins, des impies, des endurcis. L’auteur de l’Ecclésiastique a voulu dire la même chose, lorsqu’il conseille de ne pas parler, quand ne trouve pas ceux à qui l’on parle bien disposés à écouter (Eccli 32 :6).
Les perles d’Orient ont une eau qui tire sur l’incarnat. Celles de l’Amérique, sur le vert, et celles du Nord, sur le gris de lin. On trouve des perles en Bohême, dans des rivières d’eau douce, dans la Silésie, en Lorraine : on en trouve même quelquefois dans les huîtres communes.
Une situation semblable s’est produite en Chine, mais avec les perles d’eau douce.
Au-delà de l’ornementation, la valeur des perles en tant que gemmes leur accorda une place importante dans l’organisation socio-économique de ces civilisations. Les perles étaient souvent employées pour payer les tributs et pour accroître qualitativement le trafic commercial intérieur et extérieur.
Elles se forment dans la mère-perle, par lits, à la manière des oignons. On en a découvert, sur quelques mères-perles jusqu’à cent cinquante, mais pas toutes achevées. Les unes sont parfaites, les autres seulement ébauchées ; elles se perfectionnent dans l’huître.
Les perles qui ont été longtemps portées jaunissent et se détériorent au bout de quatre-vingts ou cent ans.