Magazine Société

Luxe ? Non, Bombardier veut juste être plus réactif et reconquérir le marché

Publié le 07 mars 2014 par Toulouseweb
Luxe ? Non, Bombardier veut juste être plus réactif et reconquérir le marchéAlors męme que le constructeur québécois d’avions d’affaires et commerciaux n’en fini plus d’annoncer des retards pour son avion commercial CSeries, il vient d’enregistrer un camouflet de taille dans le domaine des jets d’affaires. En effet, la trčs sérieuse association Gama (General Aviation Manufacturers Association) a publié son classement annuel des constructeurs rétrogradant Bombardier ŕ la seconde place alors que depuis sept ans il trônait ŕ la premičre place.
En terme de livraisons en 2013, c’est Gulfstream qui arrive en tęte avec 50 exemplaires de plus que l’année précédente atteignant ainsi les 144 appareils livrés dont 42 de son biréacteur ŕ large fuselage et long rayon d’action G650. Cessna n’arrive plus qu’en troisičme position avec 139 livraisons, tandis qu’Embraer avec 119 livraisons devance Dassault-Aviation qui redresse la situation avec 77 appareils livrés en 2013 (voir graphique en fin de Chronique).
Alors est-ce une conséquence de cette difficile situation pour le québécois, ou est-ce uniquement une étape de plus vers un meilleur service ŕ ses clients privés ? Toujours est-il, et ce n’est pas juste un luxe, que Bombardier a décidé de mettre en place un service de réparation qui soit hautement réactif.
Ainsi l’avionneur a décidé de renforcer son service aprčs-vente afin d’assurer un meilleur soutien opérationnel des avions de la marque basés aux Etats-Unis.
Un biréacteur Learjet 45 est donc dédié dorénavant ŕ cette mission. A partir de sa base ŕ l’aéroport Chicago Executive ŕ Palwaukee (Illinois) trčs proche du centre de distribution de pičces détachées de Bombardier et de son personnel d’intervention par route (en l’occurrence en camion), il sera envoyé avec matériel et opérateurs, lŕ oů un avion d’affaires Bombardier serait inopinément cloué au sol. Plus besoin ainsi de passer par les envois express de pičces détachées par les convoyeurs ad hoc, ni de perdre du temps en faisant voyager les opérateurs sur les lignes réguličres.
Cette organisation qui permet dčs maintenant aux équipes de soutien de Bombardier d’ętre plus réactives tant en souplesse qu’en rapidité, demande cependant quelques contraintes. Ainsi le Learjet 45 devrait ętre disponible 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Idem pour le personnel qui doit travailler en équipe afin qu’il n’y ait pas de rupture de services. Une gestion qui incombe au service de personnel qui, en Amérique du nord, ne travaille pas avec les męmes contraintes sociales qu’en Europe. Au niveau fonctionnel, ce sera le centre de réparation (ou réponse) ŕ la clientčle (CRC) qui est chargé de dispatcher l’appareil et de coordonner les activités de l’équipe d’intervention du soutien ŕ la clientčle.
En mettant en avant sa capacité ŕ assurer un service aprčs-vente de qualité ŕ ses clients privés, Bombardier espčre bien reconquérir des clients peut ętre un peu inquiets ou pour le moins alléchés par les offres de la concurrence, et surtout conquérir de futurs propriétaires.
En tout cas, Bombardier n’a pas fait mystčre de sa volonté de regagner la position de leader des ventes de biréacteur d’affaires au monde. Męme si cela lui prend plusieurs années.
airbus group
Source : corporatejetinvestor.com
La chronique Aeromorning par Nicole B.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Toulouseweb 7297 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazine