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Joshua, un gamin pas comme les autres

Par Rob Gordon

Joshua, un gamin pas comme les autres

On croyait avoir soupé de ces gamins maléfiques qui empoisonnent la vie de leurs parents jusqu'au drame. Surtout après la sortie de l'infâme Malédiction, remake du sympathique film de genre de Richard Donner. C'était sans compter sur George Ratliff, qui vient mettre un sacré coup de pied dans la fourmilière avec un Joshua trompeur mais pas décevant pour deux sous. Comme ses prédécesseurs (Damien et compagnie), Joshua est un gamin très intelligent, au regard inquiétant et à l'atitude sournoise. Sauf que Joshua est un garçon tout ce qu'il y a de plus humain. Ce n'est ni un suppôt de Satan, ni le fruit d'une manipulation génétique. Et c'est d'autant plus effrayant.
Joshua est un drame avant d'être un thriller, puisque si évènements malheureux il y a, c'est à la toute fin du film, comme le résultat des multiples tensions et suspicions mises en jeu dans la première heure.

Joshua - Jacob Kogan

La force de Ratliff, c'est d'arriver à faire monter une tension insidieuse et suffocante à partir d'un tout petit nombre d'éléments : quelques mélodies au piano, les pleurs d'un bébé, et surtout le regard perçant de ce gamin surdoué et dont la seule présence suffit à provoquer un vrai malaise. À partir de là, Joshua étend sa toile avec une vraie malice, utilisant les codes du film fantastique sans jamais avoir l'air d'y toucher. S'il est toujours dangereux de manier le sous-entendu du début à la fin d'un film, celui-là y parvient assez brillamment, renvoyant le spectateur chez lui avec une vraie angoisse : et s'il donnait la vie à un gamin aussi tordu que celui-là ? Mieux vaut croiser les doigts et espérer que cela n'arrive que dans les films.


7/10


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