"Et le boa avala l'éléphant"... Du point de vue de la forme, c'est bien sûr l'une des premières idées qui m'est venue, mal appropriée au contexte.
En fait, chez les Kouranko, voisins des Toma en Guinée, certains masques sont de véritables autels et ne sont pas portés. La charge est volumineuse et se compose d'une corne de bovin à l'extrémité de laquelle est suspendue une clochette.
L'ensemble était peut être porté comme des brancards que certains devins maintiennent sur le haut de leur tête lors de rites de divination.
Un petit miroir surcharge encore cette lourde composition en forme de chapeau. Les rayons X ont montré qu'elle contenait un amalgame complexe et des os humains.
Mais rien d'humain ou d'animal n'est reconnaissable dans cette forme étrange si ce n'est, curieusement, la présence des narines !
Sur le sujet : Masks of the Koranko Poro de Neil Carey.
Photos : de l'auteure lors de l'exposition Bois Sacré au musée du Quai Branly, © Collection privée.
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