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Gustave Doré (1832-1883). L'imaginaire au pouvoir

Publié le 10 mars 2014 par Pralinerie @Pralinerie
Le musée d'Orsay présente actuellement une très belle exposition sur un illustrateur très présent dans la mémoire collective, Gustave Doré.  Gustave Doré DOn quichotte
Vous le retrouvez dans vos Fables de la Fontaine, dans vos contes ou votre Bible. Mais ce que l'on sait moins, c'est que Doré s'est essayé à la peinture et à la sculpture. Avec assez peu de succès, il est vrai : « Nous constaterons avec tristesse, que, mauvais dessinateur et mauvais peintre, M. Gustave Doré vient d’ajouter à sa réputation celle de mauvais sculpteur » dit de lui Castagnary. Adhérerait-on aujourd'hui à l'opinion du critique d'art ? Rien n'est moins sûr !  Artiste polyvalent, il commence par la caricature, puis s'essaye à la peinture. En illustrant Rabelais, il débute sa carrière d'illustrateur prolixe des grands classiques de la littérature. Les Contes de Perrault, la Divine comédie de Dante et Don Quichotte de Cervantès suivent, puis la Bible et les Fables. Il pratique cependant la peinture toute sa vie et représente la guerre de 1870, en grisaille (et ça ressemble fortement à Yslaire, c'est fou). On le voit aussi s'essayer au genre du paysage, de lac et de montagne. Et à la sculpture.  L'exposition présente d'une part les grands formats et les sculptures en s'interessant aux thèmes du saltimbanque, de la mort (avec Dante) et du religieux puis (cinq étages plus haut), le visiteur découvre les caricatures, l'illustrateur, la guerre de 1870, la Bible et le paysage (de montagne, où l'homme romantique cherche le sublime). L'exposition se conclut sur les illustrations qui ont inspiré le cinéma. C'est plus ou moins du chrono-thématique.  Cette exposition permet de découvrir beaucoup d'oeuvres, on regrettera simplement la toute petite taille des écrans où défilent les oeuvres numérisées et leur situation (dans des passages étroits) : il est complexe de les regarder à plus de deux-trois et c'est quasi impossible en cas de forte affluence. Cette visite se révèle riche et passionnante et le catalogue (pas encore acheté) a l'air très bien. Attention cependant à bien viser votre heure de visite : les espaces sont vite combles.  Pour vous donner un avant goût, un petit site vous permet de mieux voir toutes ces illustrations sans être bousculé ! 

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