Par : Youcef Salami
“Investir dans les ressources humaines”
Kamel Zekkara, explique, dans l’entretien qui suit, l’importance de la formation dans le secteur du BTPH et la contribution que pourrait apporter la
diaspora algérienne établie au Canada à l’économie nationale.
Liberté : Quelles sont, selon vous, les difficultés que rencontrent les chefs d‘entreprises dans le secteur du BTPH ?
Kamel Zekkara : C’est une question qui revient souvent dans les débats, organisé çà et là autour du secteur en question. Je dirai que les difficultés sont
multiples et connues. Mais parmi les problèmes les plus importants, figure en premier lieu le personnel qui est moins qualifié. En second lieu, la position des banques qui, à mon avis, ne
font aucun effort pour apporter assistance à leurs clients dans la gestion des contrats, c’est important de le souligner.
La formation aux nouvelles technologies dans le BTPH, les employés du secteur en manquent cruellement. Quelle stratégie peut-on mettre en place pour une formation plus adaptée au BTPH,
selon vous ?
Les nouvelles technologies, quels que soient les secteurs qu’on évoque, est une affaire de mise à niveau des entreprises. C’est aux chefs d’entreprise d’être
plus exigeants et de s’inscrire au programme de mise à niveau élaboré par l’Agence nationale de développement des PME (ANDPME), afin de se renforcer et d’aller vers l’innovation qui va leur
permettre de s’imposer sur le marché national et de pouvoir accéder aux partenariats à l'international. La richesse de la société, c’est l'investissement dans les ressources humaines, tout en
ayant un programme de formation pour une bonne gestion de carrière, c’est très important de former le conducteur des travaux et le chef de chantier, parce qu’ils représentent l'image réelle de
leurs sociétés.
Comment peut-on mettre à contribution la diaspora algérienne, pour développer le BTPH ?
Nous, la diaspora algérienne établie au Canada que je représente en Algérie, sommes déjà en train d’aider et de participer aux différentes rencontres qu’organisent
le ministère de l’Industrie et de la Promotion de l’Investissement (MDIPI) et le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ainsi qu’au programme établi par l’Agence nationale de
développement des PME. Et nous essayons de rapprocher sociétés canadiennes et sociétés algériennes ; sachez que le transfert de savoir-faire constitue un domaine porté au premier plan de
nos priorités. Nos experts qui évoluent au Canada sont crédités de compétences. Je pourrai également évoquer le domaine des inventions et des brevets de nos experts à l'international. Nos
compétences se mettent à contribution pour aider les entreprises algériennes à se développer. Et, c’est sans cette optique, que la société Studdys. Inc Canada vient de conclure, avec Duradev Sarl
Algérie, un bureau d’études et de développement durable, un partenariat dans le domaine de la formation. Dans le cadre de cette coopération, il y aura des bourses de formation au Canada, de
l’expertise et des études ainsi que de la formation en Algérie. Objectif : mettre à niveau nos entreprises algériennes et nos compétences locales.
Comment analysez-vous l’évolution du BTPH aujourd’hui ?
J’estime que le BTPH évolue dans la bonne direction, mais il est loin du professionnalisme. Il reste beaucoup à faire. On a besoin de compétence et de la considération pour nos cadres
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