Le 6 décembre 1981 le curé de l’église de San Nicolò dei Mendicoli avait organisé une conférence sur le thème "Dalla Mendìgola all’approdo delle origini vere di Venezia".
Sujet hautement sacrilège, puisque les débats on remis en cause la légende même de l’origine de Venise, celle que la chrétienté entretiens depuis des siècles. Peu après, le prêtre était "promu" dans une paroisse déserte au fins fond de l’Italie sauvage.
C’est à partir des notes et de quelques échanges avec le curé, avant sa disparitions dans les limbes de la curie, que nous avons débuté une enquête qui nous a amené à écrire déjà quelques articles sur ce sujet controverse.
Le roi éponyme de l’Atlantide est Atlas, fils du dieu de la mer Poséidon et de la nymphe Cleito. L’île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d’Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d’un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.
L’île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l’orichalque. La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d’un taureau que l’on devait capturer pour ensuite l’égorger sur un autel en forme de colonne.
Dans l’espace d’un seul jour et d’une nuit terrible, toute votre armée athénienne fut engloutie d’un seul coup sous la terre et, de même, l’île Atlantide s’abîma dans la mer et disparut. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cet océan de là-bas est difficile et inexplorable, par l’obstacle des fonds vaseux et très bas que l’île, en s’engloutissant, a déposés.
Pour sonder le mystère de l’Atlantide, nous ne pouvons que faire confiance à Platon.
… et nous interroger sur la similitude entre ces deux images.
La "Venise chrétienne" a rénové et renommé depuis le Vème et le VIème siècle de notre ère, toutes les traces d’un possible passé païen et archaïque, et cela duré jusqu’à la fin du XVIIIème. Avec la destruction de toutes les œuvres mythologiques, surtout dans les temples et lieux sacrés, les notables et le patriarcat de Venise ont rendu complètement méconnaissable l’ancienne Venise.
Venise archaïque ? Oui, bien sûr !
Burano est un nom iranien et signifie Euphrate ; Sile est un fleuve égyptien ; Mendìgola signifie bateau et se réfère à Minos, d’où découlent les différents Minoa ou marina. Et divers autres noms que nous sommes habitués à utiliser familièrement Medoaco, Mandracchio, etc.
Il semble que l’émigration des îles de la mer Egée et en particulier des Cyclades, soit parvenue dans la lagune vénitienne environ 2000 avant JC à une époque où les pharaons d’Égypte avaient des liens commerciaux et culturels avec Knossos alors capitale de la Crète.
Ces personnes ont immigré en masse et s’était organisée en petits clans ou tribus.
On construisait la maison du chef de clan, celle du clan, qui pouvait ressembler à une sorte de grand cloitre, et la tour de prières. Il restait encore des vestiges de ce temps : à Pellestrina, l’autel est flanqué de deux représentations du pharaon spiritualisées. Dehors, il y avait deux vestibules, un pour les hommes et un pour les femmes.
Puis, la Vénétie tout au long du Vème siècle de notre ère est sous la pression des barbares. Aquileia résiste et avec elle sont envahies Oderzo, Jesolo, Equilio, Altino et toutes les villes et villages d’une région pleine de vie. Ces invasion au VIIème siècle était telle que des dizaines de milliers d’habitants de la terre ferme ont fui pour trouver refuge dans les îles, emportant avec eux leur évêques et leurs saints.
On effacera toute trace de civilisation païenne dans la lagune, les îles déjà englouties par la nature le seront encore plus après les travaux hydrauliques pour "préserver Venise". Les statues païennes deviennent des saints de la chrétienté ou sont envoyées par le fond. De nos jours, on retrouve dans la vase, surtout dans le nord de la lagune, des quantités extraordinaires de trésors antiques.
L’église de San Nicolò dei Mendicoli, justement, est l’une des plus ancienne de Venise, reconstruite au VIIème siècle sur la base d’un ancien lieux de culte. Dans son état primitif, elle apparaît autant sculptée à l’intérieur et à l’extérieur. Le bâtiment a des références spécifiques aux "Bateau des Morts". En fait, si nous voyons l’église à l’envers, nous constatons que le toit agit comme une quille de navire. En 1580 les hommes et les femmes étaient encore séparés par une cloison dans cette église. L’avarice des notables vénitiens leur a fait conserver, bien souvent, les anciennes structures des temples païens sur lesquels il ont construit des églises de la chrétienté, conservant ainsi, malgré eux, des témoignages de leur imposture.
La véritable question est donc :
Pourquoi les notables vénitiens et l’Église ont souhaité, à tout prix, réécrire l’histoire de la lagune et cacher la présence païenne de l’antiquité ?