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Rencontre avec François Kiesgen de Richter, l'auteur de l'imparable "Quai des Orfèvres. Un moment d'égarement"

Par Hizine2t @HizineMag
François Kiesgen de Richter est un homme bien sous tous rapports, qui s'ingénie à écrire romans, contes et polars qui font mouche. 

"Quai des Orfèvres. Un moment d'égarement" est le deuxième opus d'une trilogie annoncée (ndlr : Épisode 1-« L’autre rive », 2-« Un moment d’égarement » et prochainement, 3- « La Fauve »)

Véritable immersion dans le côté obscur la République, ce roman policier haletant, ne se lâche qu'à la dernière page. François Kiesgen de Richter, un romancier pas comme les autres. Rencontre.
(c) François Kiesgen de Richter
HI-zine.fr : François Kiesgen de Richter, bonjour, merci de nous recevoir.

« Quai des Orfèvres. Un moment d’égarement » est un polar efficace, qui joue sur des vraisemblances « médiatico-politiques » contemporaines, stupéfiantes ! Quelle en est la genèse ?

François Kiesgen de Richter : Un concours de circonstances. Je suis écrivain sur le tard, mon métier auparavant consistait à diriger des équipes après-vente pour un constructeur automobile. 

Dans ce contexte j’ai travaillé pour le SGAP (secrétariat général pour l'administration de la police) et j’ai été responsable de l’équipement des moyens mobiles en logistique pour les voitures banalisées. 

Je me suis lié d’amitié avec plusieurs officiers de terrain, dont un commandant patron d’une section de lutte contre le trafic de stupéfiants. Un drame est arrivé un jour. J’ai été marqué. « Quai des Orfèvres. L’autre rive » et « Quai des Orfèvres. Un moment d’égarement » sont nés.

HI-zine.fr : Afin de coller au mieux avec la réalité, vous vous êtes immergé dans les coulisses d’un commissariat. Par quoi avez-vous été le plus surpris et marqué durant cette expérience ?

François Kiesgen de Richter : Il s’agit là d’une expérience particulière dont je ne soupçonnais pas la réalité. J’étais bercé par les films du genre policier français tel que Moulin, Cordier, Valence… Rien à voir… 

Ici : il n’y pas d’heure pour les braves, les policiers ont des revenus minimes pour un sacerdoce, leurs vies de famille qui sont secouées. La nuit c’est l’enfer du va-et-vient : drogués, petits dealers, personnes alcoolisées, délinquants. 

Une chose m’a surpris : la violence des propos, non de ceux des policiers qui restaient virils mais correctes, plutôt les menaces des petites frappes. J’ai assisté à un véritable enseignement sur un profond malaise de la société. J’ai par moments était mal dans ma peau, effrayé par la sauvagerie de la provocation envers les tenants de l’ordre. 

Je n’ai croisé aucun Rambo, je veux dire pas de gros bras, ni de têtes brûlées, juste des hommes et des femmes qui vivent dans ce milieu en faisant leur métier. 

HI-zine.fr : Dans le roman, l’une des forces des enquêteurs est une intuition implacable. Cette capacité est-elle prépondérante, chez les policiers que vous avez rencontrés ? Et, êtes-vous vous-même, une personne intuitive ?

François Kiesgen de Richter :Tous les enquêteurs que j’ai côtoyés, évoquent ce sixième sens. J’ai essayé de le caractériser par le surnom de Robert Fletcher « Feeling ». Bien sûr il y a des incontournables comme le balayage de toutes les hypothèses, le travail sur les indicateurs. 

Mais c’est difficile à vous expliquer : un groupe d’enquête criminelle a des caractéristiques communes à un groupe de chasseurs. L’observation est un don essentiel tant du terrain que de l’adversaire, l’exploitation des indices est primordiale, mais c’est l’intuition bien sentie au bon moment, qui va permettre de lever le gibier.

HI-zine.fr : Dans « Quai des Orfèvres. Un moment d’égarement », le couple Fletcher-Legrand est particulièrement attachant. Comment avez-vous su saisir toute la complexité d’une vie de couple, quand on est policier ?

François Kiesgen de Richter : C’est très complexe.

D’abord, je n’aime pas les caricatures qui montrent des policiers alcooliques, violents ou marginaux, c’est devenu la mode. Le genre commissaires Martin ou Revers des séries TV actuelles Dame de carreau ou Boulevard du palais, c’est inexact et irrespectueux. 

Ensuite, les femmes dans la Police sont en nombre, elles ont des rôles à tous les échelons de la Police et tiennent une place très importante.

Cela justifie le choix de Françoise et Robert, amoureux dans la vie et coéquipiers à la Brigade Criminelle. C’est un couple avec ses émotions, ses doutes, ses hauts et ses bas. 

Bref des gens ordinaires qui font un métier extraordinaire.

HI-zine.fr : « Quai des Orfèvres. Un moment d’égarement » fait partie d’une trilogie (ndlr : Épisode 1-« L’autre rive », 2-« Un moment d’égarement » et prochainement, 3- « La Fauve »), avez-vous pensé en faire une série ? Ou bien, créer un personnage récurrent, à la Sherlock Holmes ?

François Kiesgen de Richter : Quai des orfèvres, c’est l’idée de faire une série qui se démarque grâce à des points de repères précis. Des hommes et femmes au plus près du réel, des procédures qui respectent les codes de police et de justice en vigueur, des intrigues qui partent de fait divers réels. 

Je m’oblige d’abord à un travail de fouille avant de commencer à mettre la pâte du romancier. Après j’arrondis les angles, je peaufine pour tenir en haleine le lecteur.

Sherlock Holmes c’est la perfection absolue, je suis un fan. Robert Fletcher et Françoise Legrand peuvent devenir des personnages récurrents. Oui je le crois.

« Quai des orfèvres » peut devenir une série. Je m’y emploie.

HI-zine.fr : Vu l’intérêt et une certaine affection que vous portez au polar, avez-vous déjà pensé devenir enquêteur vous-même ?

François Kiesgen de Richter : J’ai effectivement une puissante empathie pour les limiers qui résolvent les intrigues les plus complexes. Je vous fais une confidence, enfant j’ai toujours rêvé d’être un héros qui arrête les méchants.

En récréation à l’école, si l’on jouait aux gendarmes et aux voleurs, je refusais de passer dans le camp des voyous. Mon choix de vie professionnel ne m’a pas permis de devenir un as de la brigade criminelle. Mais j’aurai aimé ! Vraiment. Je me dis que j’en avais les qualités. Une part de l’écrivain est toujours dans les personnages qu’il met en scène. 

HI-zine.fr : Pour finir, quel est votre héros détective préféré ? Et en quoi est-il une source d’inspiration ?

François Kiesgen de Richter :  Maigret de Georges Simenon car j’adore le travail de psychologie des personnages.

HI-zine.fr : François Kiesgen de Richter, merci et à bientôt pour d’autres aventures !

François Kiesgen de Richter : Merci à vous de m’avoir reçu.
Interview Téri Trisolini

"Quai des Orfèvres, Un moment d'égarement"Par François Kiesgen de RichterEdilivre.com Editions

Retrouvez la critique de HI-zine.fr
Résumé :
"Une jeune femme est découverte morte dans la chambre d'hôtel d'un député. Qui est la victime ? Le député est-il un tortionnaire ? Pourquoi un homme politique influent à l'apogée de sa carrière aurait-il tué cette femme ?
La juge décide de la mise en examen du député. Mais quand la juge est assassinée à son tour, la machine politique et judiciaire s'emballe..."
Quai des orfèvres - L'autre rive - 
Par François Kiesgen de Richter
Lien : http://www.akibooks.com/f


Résumé :

"Au rythme d’un suspense continu et sur fond d’une actualité tristement contemporaine, ce récit, aussi humain que policier, soulève la question de la survie de l’individu dans un monde dont la violence le dépasse par ses motifs et son ampleur ". 
En savoir plus sur l'auteur, découvrez le site de François Kiesgen de Richter



François Kiesgen de Richter est un écrivain romancier au parcours atypique. Il découvre sur le tard la magie du "Il était une fois" et s'essaye à differents styles littéraires, du roman policier aux contes et légendes et au scénario.
Les romans policiers de la série Quai des orfèvres de François Kiesgen de Richter sont des indispensables, de ceux qu'on ne lâche qu'à la dernière page. Les intrigues sont brillantes, parfaitement construites, captivantes.

(c) François kiesgen de Richter


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