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Fanfiction: A Hand To Hold - Chapitre 3

Par Roza2kincaid @RozaKincaid
Fanfiction: A Hand To Hold - Chapitre 3
Chapitre 3 : Le départ
Un autre après midi était passé à Paris, des heures passées sous le soleil dans les rues et les parcs. Les pommettes de Sabrina étaient roses maintenant, et Linus avait insisté pour passer la journée à l'intérieur. Le dîner, un autre moment plaisant dans un autre jour joyeux, avait été pris et apprécié et maintenant ils étaient assis dans le salon de sa suite à lui, parlant à peine, respirant et appréciant la présence de l'autre.
Sans sa routine habituelle, les journées se passaient tranquillement pour Linus, après une semaine et demie, il avait cessé de compter les naissances et les décès chaque jour comme il avait fait avant. Maintenant, il se contentait de regarder le soleil, son lever et son coucher, du matin au soir, et il avait perdu toute notion. Mais l'incertitude ne le concernait plus, une chose seulement était certaine : la jeune femme qui reposait sur son épaule, son bras autour d'elle pendant qu'elle était assoupi.
Ça ne pouvait pas durer, ce merveilleux rêve, brisé soit par commodité ou par la réalité. Il lui était de plus en plus dur de se concentrer sur son travail qui demandait son intention maintenant, pas dans 30 minutes ni dans 2 jours. Partir... c'était inévitable.
Immobile pendant une autre seconde, ses propres yeux se fermèrent pendant un moment. Comment... Linus retira son bras des épaules de la jeune femme, cherchant son paquet de cigarettes et son briquet en argent caché dans sa poche de manteau. Le mouvement la tira de son sommeil léger, et Sabrina cligna des yeux en levant la tête.
« Bonsoir, » dit doucement Linus, sortant une cigarette du paquet et l'allumant dans un geste répété maintes et maintes fois avant de les poser au loin. Chaque expiration réalisée, formant une légère brume grise au dessus de sa tête pendant quelques minutes. Son bras libre se trouvait maintenant entre eux, et à nouveau, aucun d'eux ne bougeait.
« A quoi penses-tu ? » Sa question brisa la silence pesant.
« Pourquoi t'inquiéterais-tu de ça ? » Il ne doutait pas qu'elle voulait vraiment une réponse ; elle parlait sans hésitation, faisant des pauses seulement quand elle devait prendre le temps de trouver les meilleurs mots. Mais les mots pour répondre l'avaient échapper, juste quand il avait le plus besoin d'eux.
« Parce que tu n'es pas là en ce moment. Tu es ailleurs. »
« Ce n'est pas à toi de... »
« Mais je veux savoir. »
Le déni était inutile. « Sabrina, » commença-t-il tranquillement, doucement, « j'ai besoin de... je – dois partir, juste pour quelques jours. Bientôt. ». Elle fronça les sourcils mais hocha la tête. « Je suis désolé, » continua-t-il, « mais je ne peux pas faire autrement. Il y a juste trop de choses qui ne peuvent pas être faites par téléphone et par lettre au dessus de l'océan. »
« Je sais bien. Combien de temps ? » Elle se recula et retomba contre le dossier du canapé, le poids de la déception sur les épaules.
Il prit une nouvelle bouffée de sa cigarette, incapable de la regarder dans les yeux pendant un moment. « Juste quelques jours. Assez pour m'assurer que mon père et mon frère ne ruinent pas l'entreprise. »
Elle redressa un peu ses sourcils, comme il l'avait espéré. « Ça ne peut pas être si mauvais. »
« Oh, tu pourrais être surprise. »
« Peut être. »
Sa voix le calmait, comme une assurance qui ferait disparaître la douleur qu'il ressentait déjà à l'idée d'être séparé d'elle. Il était émerveillé de la façon dont les mots les plus communs venant d'elle devenait une berceuse pour lui seul. « Si tu veux, je peux te réserver un billet également... »
« Non. » Le mot était brusque. « Je... je vais rester ici. Si je vois mon père, je risque de ne pas vouloir repartir. » La présence de Linus était la seule amélioration que Paris pouvait avoir. « Je ne crois pas que je sois prête, pour le moment. »
« Comme tu veux. » Une nouvelle bouffée de fumée. Mais sa question non dites restait en suspension – la vrai raison de sa décision ? – et il écrasa la cigarette toujours allumée dans le cendrier à côté de lui. « Sabrina. »
« Oui ? »
« Je sais ce que tu veux demander. Et la réponse est oui. »
« Oui quoi ? »
« Je reviendrais. »
« Je n'ai pas... »
« Je ne t'en veux de te poser la question. » Combien de douleur avait-elle enduré à cause de lui ? Se souvenir de tout ça était une raison suffisante d'avoir peur. « Mais est ce que je peux trouver une personne... vraiment spéciale ? » Il lui avait dit ça, approfondissant sa ruse pour la renvoyer à Paris, et maintenant Linus connaissait la réponse à cette question. La seule réponse de la sorte était Pourquoi ça lui avait pris autant de temps ?
Il faudrait le dire un jour – une sorte d'excuses qu'il avait déjà faite et qu'elle avait déjà acceptée, de toutes les façons mais jamais vraiment dite. Chacun d'eux comprenait la raison, mais ce n''était pas suffisant. Pas maintenant, cependant. Après les au revoir du départ et les salutations de retours échangés, peut être, mais il avait besoin d'elle, et les mots pouvaient attendre tant qu'il caressait ses joues.
Le baiser était doux d'abord, tendre, mais Linus était déjà accro au goût de ses lèvres, à l'odeur de sa peau, et il ne voulait pas la laisser partir. Il devait apprendre le tout, la mémoriser ou il avait l'impression qu'il pourrai devenir fou à cause de la distance entre eux. La pression de son corps contre le sien quand il l'attirait plus près de lui était déjà enivrante, laissant le monde de côté pour n'être que tous les deux.
Combien de temps allait passer avant qu'il connaisse chaque courbe de son corps, chaque muscle, chaque imperfection ? Il n'attendait que ça, il était impatient malgré la raison qui lui disait le contraire. Il la désirait de toutes les façons que son frère l'avait désiré, et il avait besoin de plus. La vie sans Sabrina était inimaginable. Un petit son monta dans sa gorge et la Terre se remit à tourner à nouveau, comme si l'enchantement s'était évanoui ; il l'écarta de lui, elle reprit son souffle.
« Je... je suis désolé, Sabrina. »
« Cela n'a pas d'importance. » Elle devait encore bouger mais elle prit une autre inspiration. « Quand pars-tu ? »
« Après demain... j'espère. »
« Pour combien de temps ? »
« Pas plus de 5 jours. » Moins d'une semaine mais dans son esprit, cela semblait une éternité, la distance qui allait se former entre eux allait éclipser l'espace que les scientifiques avaient estimé entre la Terre et les étoiles. Il venait juste de la trouver et maintenant il était forcé de la laisser.
« C'est presque une semaine. Beaucoup de choses peuvent changer en une semaine. »
« Pas ça. » Il la toucha une nouvelle fois, mais cette fois il refusa tout à part un bref baiser chaste. Si il s'autorisait plus... Et bien, cela donnerait raison à toutes les commères. « Je peux t'avoir un billet si... »
« Non Linus, » répondit-elle à nouveau, les mots s'affirmant alors qu'elle touchait son visage comme il l'avait fait avec le sien quelques minutes plutôt. « Je sais que tu reviendra. »
Le vol transatlantique fut heureusement sans événement notable et il le passa en dormant, ne se réveillant que rarement lors des turbulences. Le trajet en taxi jusqu'à son bureau était bizarre. Pas qu'il n'est jamais pris le taxi à New York, mais ce fut une expérience assez rare grâce la fiabilité de Fairchild. En pensant aux taxis, il se rappela Paris, la pluie et les châtaigniers trempés, leurs douces odeurs se glissant par la fenêtre pour lui et la femme à côté de lui.
Et quand Linus s'assit à nouveau derrière son bureau, interphone prêt, boutons et gadgets à côté de lui, cela paraissait comme un endroit étrange où être. Sans joie ans le silence, vide et creux. Miss McCardle lui tendit une pile de lettre et une pile plus grosses de papiers et lui présenta quelques notes arrivées plus tôt dans la journée. Il était à peine arrivé de l'aéroport et il travaillait tard le soir, jusqu'à ce que ces paupières soient trop lourdes, ces yeux trop fatigués pour lire les papiers. Mais les pensées s'étaient évanoui, et c'était suffisant pour le moment, pour oublier ce qu'il avait laissé derrière lui.
Il se coucha dans la chambre adjacente à son bureau, sans prendre la peine de retirer son nœud papillon et ses chausures, se souvenant juste de déboutonner la veste de son costume. Quand il s'endormit enfin, conquérant la conscience avec des doigts gourmands, le repos était troublé, mécanique, et noir, son seul avantage l'absence de rêve. Et maintenant, Linus savait : il était capturé, un otage volontaire, cassé et apprivoisé.
Sans elle, il n'était plus entier.

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