La chaine D17 retransmettait en très léger différé (et pour la première fois) la cérémonie de remise des Globes de Cristal dont la vocation est de célébrer et de récompenser la vitalité et la diversité de la création artistique en France, pas seulement celle du cinéma ou de la musique, mais aussi l'art contemporain, la littérature et la mode. Elle avait lieu ce soir dans la salle légendaire du Lido.Alors que vous étiez (peut-être) devant vos postes de télévision à 22 h 30, nous étions déjà nombreux à être en place sur le tapis "rouge" que les invités fouleraient inévitablement.
En fait de rouge il est violet, et l'entrée du Lido est commune au cinéma UGC, ce qui, ce soir, était à la fois pratique et compliqué puisqu'on projetait l'avant-première du dernier film d'Alain Resnais, Aimer, Boire et Chanter qui est en quelque sorte l'abécédaire que le grand cinéaste laisse en héritage.
Les sifflets n'arrêtaient pas de résonner pour rythmer la circulation sur les Champs-Elysées. Beaucoup de personnalités ont du hésiter entre les deux soirées. Toujours est-il qu'on a pu voir la plupart des ministres, dont Aurélie Filipetti, ministre de la culture, emprunter le couloir de gauche pour rejoindre la salle de cinéma. Un hôte prestigieux créa l'attroupement, le président François Hollande, qui s'excusait en quelque sorte de n'avoir pu se rendre le matin même aux funérailles du cinéaste.
Serge Benaïm, producteur des Globes de Cristal échangea quelques mots avec le président. Le cordon bleu de séparation entre la gauche et la droite fut souvent franchi pour des saluts réciproques. Un rideau noir et blanc, évoquant XXL les bandes attribuées à Buren, sera tiré un peu plus tard pour assurer davantage d'intimité de part et d'autre.
Geneviève de Fontenayarriva parmi les premières, toujours très aimable et attentive aux questions d'un journaliste de Télé Loisirs. Elle attendait une miss, quoi de plus naturel. Je n'ai pas osé lui demander si elle avait choisi sa tenue en fonction du décor ...L'effervescence grimpait de minute en minute. Certaines personnes ont cherché à s'infiltrer, d'un coté ou de l'autre mais sans carte de presse, pas d'entrée possible back stage, et la présentation du carton d'invitation était exigé pour accéder à la salle de spectacle.
En général chacun obtempérait, y compris des personnalités de toute évidence invitées comme Franz-Olivier Giesbert, avec un roman nominé. Que ne feraient pas certains pour un sourire d'une hôtesse !
Les femmes n'appréciaient pas toujours de voir un ruban, fut-il de satin, masquer un bracelet de marque. Certaines murmuraient qu'elles avaient été avisées d'arriver le poignet nu. Ils fallait voir les hommes tendre le bras avec gourmandise pour qu'une hôtesse y "mette la corde". Les fumeurs comprenaient l'intérêt du sésame leur permettant d'aller et venir avec tranquillité.
Corneille et son épouse Sofia de Medeiros s'y sont prêtés de bon coeur. Plus tard en soirée le chanteur interpréta un titre de son dernier album.
Massimo Gargia, très drôle, refusa d'un "non merci" péremptoire comme si on lui avait demandé l'aumône.
Norbert Tarayre, le très dynamique Top Chef, déclara que la perspective de faire un bon dîner l'enchantait, et qu'il venait se mettre les pieds sous la table. Il évoqua malgré tout ses projets artistiques et culinaires. A suivre.Le carton précisait "tenue de soirée". L'interprétation du terme était très diverse. Coté femmes j'ai vu très peu de robes longues, quelques jupettes ultra courtes, des shorts aussi.











