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A Woman In Berlin

Publié le 16 mars 2014 par Olivier Walmacq

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genre: drame
année: 2008
durée: 2h10

l'histoire: Une jeune femme allemande de trente-quatre ans, ancienne journaliste et photographe, se trouve à Berlin à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et pendant la chute de Berlin en mai 1945. Elle attend le retour de son mari parti au front. Lorsque l'Armée rouge libère la ville en ruines, elle décide de survivre à tout prix et de ne pas se faire violer par les soldats ivres de vengeance. Aussi décide-t-elle de trouver un officier soviétique pour demeurer sous sa protection et le faire dormir avec elle dans son lit. Peu à peu une relation de confiance difficile s'établit entre elle et l'officier mélancolique, dont la propre femme a été naguère pendue par les Allemands.     

la critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, A Woman In Berlin, réalisé par Max Färberkock en 2008, est l'adaptation d'un roman autobiographique de Marta Hillers. Vous l'avez donc compris: il s'agit d'un film allemand. A ma connaissance, le film n'est même pas sorti en France.
Toutefois, il a créé une certaine polémique au moment de sa sortie en Allemagne puisqu'il évoque des faits encore méconnus aujourd'hui, à savoir la chute de Berlin à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et plus précisément, les exactions et les atrocités commises par les soldats de l'Armée Rouge.

Au niveau de la distribution, A Woman In Berlin réunit Nina Hoss, Evgueni Sidikhine, Irm Hermann et Rüdiger Vogler. Le roman autobiographique de Marta Hillers commence seulement à faire écho aujourd'hui. En effet, le cinéma n'est pas le seul à s'être intéressé au destin tragique de cette femme.
Le théâtre est lui aussi passé par là, évoquant les heures sombres de l'Histoire. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Une jeune femme allemande de trente-quatre ans, ancienne journaliste et photographe, se trouve à Berlin à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et pendant la chute de Berlin en mai 1945.

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Elle attend le retour de son mari parti au front. Lorsque l'Armée rouge libère la ville en ruines, elle décide de survivre à tout prix et de ne pas se faire violer par les soldats ivres de vengeance. Aussi décide-t-elle de trouver un officier soviétique pour demeurer sous sa protection et le faire dormir avec elle dans son lit. Peu à peu une relation de confiance difficile s'établit entre elle et l'officier mélancolique, dont la propre femme a été naguère pendue par les Allemands.
Le fim se concentre donc sur son personnage principal. D'ailleurs, le film ne lui attribue pas de nom, comme si cette personne faisait partie des victimes anonymes de la Seconde Guerre Mondiale, définitivement condamnées au silence.

Pourtant, cette jeune femme ne se taira pas et va même tenir un journal dans lequel elle retranscrit la libération de Berlin, puis les conditions dans lesquelles elle a été détenue et violée dans un immeuble délabré de Berlin. C'est ainsi que très vite, des femmes (jeunes, vieilles et même des femmes encore vierges) sont violées en toute impunité, parfois même devant leurs propres maris, totalement impuissants devant tant de souffrance. Les vainqueurs (donc les russes) deviennent alors de vrais animaux en furie et réclament vengeance. Pour sauver sa tête et survivre dans une ville devenue chaotique, l'héroïne parvient à obtenir la confiance d'un officier soviétique.

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Pour y parvenir, elle accepte de l'accueillir dans son lit et de se salir. Pourtant, au fil du temps, une véritable amitié s'établit entre elle et ce soldat. Ainsi, cette jeune femme de 34 ans devient la porte-parole de toutes ces femmes victimes de la Seconde Guerre Mondiale et réduites au silence depuis des années, voire même des décennies.
Certes, le propos du film est courageux. Toutefois, on notera tout de même quelques longueurs. En effet, le film tourne parfois en rond. Certes, Nina Ross est excellente dans son rôle mais le film ne parvient jamais à rendre cette héroïne attachante. Même remarque concernant les différents protagonistes qui gravitent autour de ce personnage atypique.
Clairement, une telle adaptation aurait probablement mérité un meilleur réalisateur derrière la caméra. Max Färberkock fait le job, mais sans plus. Donc une petite déception pour un film qui possède un sujet fort et un énorme potentiel.

note: 10.5/20


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