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Quand Sarkozy espionnait ces "batards" de juges.

Publié le 19 mars 2014 par Juan

Formidables enregistrements ! Le site Mediapart poursuit la révélation de quelques-unes des écoutes de Nicolas Sarkozy par la justice. 

Cela n'est pas encore un roman d'espionnage, mais cela y ressemble. Entre les Barbouzes et John Le Carré.


Mardi 19 mars 2014, le site d'information dirigé par Edwy Plenel livre un joli coup: "Nicolas Sarkozy et son avocat, Me Thierry Herzog, ont orchestré en ce début d’année un véritable complot contre l’institution judiciaire pour échapper aux juges et en tromper d’autres" (*) .
Pour le citoyen impatient, il ne reste que cela, depuis qu'Atlantico a sabordé l'immense gisement clandestin de Patrick Buisson. A droite, quelques sondeurs jouent les masochistes en tentant de réactiver le rêve d'un retour attendu.
On comprend que Nicolas Sarkozy soit "sidéré" d'avoir été espionné sur cette ligne ouverte sous un faux nom.
Mediapart affirme avoir eu accès à "la synthèse des retranscriptions de sept écoutes judiciaires".
1. L’ancien monarque travaille activement à "neutraliser les juges qui enquêtent sur lui". Dans ces échanges avec son avocat, Herzog qualifie les magistrats de Bordeaux qui instruisent l'affaire Bettencourt, de « bâtards de Bordeaux ». Ces juges avaient échoué à convaincre d'un abus de faiblesse de Sarkozy à l'encontre de Liliane Bettencourt.
2. Le site étaye le soupçon de trafic d'influence: le magistrat Gilbert Azibert , qui espérait gagner un poste au soleil à Monaco, est "bien intervenu auprès de trois conseillers de la Cour de cassation chargés d’examiner la validité des actes d’instruction dans l’affaire Bettencourt". Le dit "Gilbert" a d'ailleurs fourni d'étonnantes confidences à l'ancien monarque qui laisse penser à une violation du secret de l'instruction.
3. Thierry Herzog disposerait d'une "taupe dans l’appareil d’État" sur l’affaire libyenne. Grâce à cette source anonyme, Sarkozy a été averti d'une perquisition dans ses bureaux. cette taupe est très active, puisque les enquêteurs "sont obligés de passer par lui" pour une telle perquisition.
On apprenait en parallèle, d'un article du quotidien italien Il Corriere della Sera (traduit et reproduit par Courrier International) que le colonel Kadhafi avait été assassiné... par un agent secret français.
Le site d'information publie quelques extraits, terrifiants pour qui croyait encore au potentiel politique et éthique de l'ancien monarque. On y "découvre" un Nicolas Sarkozy hargneux, retord, sans complexe avec ces violations répétées du secret de l'instruction, sur-actif sur des affaires dont ses conseils et ses proches ne cessent pourtant d'expliquer combien elles sont sans objet (financement illégal par les Bettencourt et/ou le régime libyen).
A 22 heures et 11 minutes, le site du Figaro publiait quelques extraits de l'enquête de Mediapart.
Ami sarkozyste, où es-tu ?
(*) article payant. 
Lire aussi:
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