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Sfar, Trondheim et Mazan – Donjon Crépuscule, La fin du donjon (Tome 111)

Par Yvantilleuil

Sfar, Trondheim et Mazan - Donjon Crépuscule, La fin du donjon (Tome 111)S’il aura fallu s’armer de patience et attendre près de cinq ans entre les tomes 106 et 110, les fans de cette saga peuvent cependant immédiatement enchaîner avec la lecture de cet ultime tome, voire même lire les tomes 110 et 111 en parallèle étant donné que les deux se déroulent au même moment et proposent la même histoire, mais d’un autre point de vue.

Delcourt a donc la bonne idée de proposer la parution simultanée de ces deux albums (Haut Septentrion – Tome 110 et La Fin du Donjon – Tome 111) qui marquent la fin d’une époque en venant conclure ce « crépuscule » de la saga Donjon. Les lecteurs vont donc enfin connaître la fin de cette série parallèle à "Donjon Zenith", qui se focalise sur l’après-donjon et retrace la fin du déclin amorcé dans la série mère.

Terra Amata est toujours en mille morceaux, réduit à un ramassis d’îlots aux trajectoires imprévisibles, que l’Entité noire tente dorénavant de regrouper, tout en soumettant la population. Si l’explosion de la planète a donné un nouvel élan à cette série parallèle et a offert de nombreuses possibilités scénaristiques aux auteurs, il est maintenant temps d’offrir une conclusion aux nombreuses pistes ouvertes par le passé… et il fallait bien deux albums pour y parvenir.

Si le tome précédent invitait à suivre Marvin Rouge le lapin, qui nous sortait tout d’abord un célèbre « TONGDEUM » du Roi Poussière, avant de s’emmêler légèrement les pinceaux avec Zakûtû, la fille d’Herbert, celui-ci propose de suivre les même événements à travers le regard d’Herbert. Côtoyant la mort, léchant sans relâche sa bague de téléportation et n’hésitant pas à se bourrer la gueule pour mener à bien sa mission, notre héros s’amuse à combler les vides du tome précédent, tout en menant cette saga vers un final empli d’émotion.

Si l’exercice est périlleux et finalement assez bien mené, il est cependant loin d’être parfait. Il y a en effet trop de nœuds à dénouer en seulement deux tomes et, malgré un scénario d’une grande densité et un rythme effréné, il reste encore tellement de questions en suspens. Alors certes, les auteurs parviennent à clôturer les principales intrigues de manière plus que satisfaisante, mais cette porte de sortie semble tout de même construite dans la précipitation et légèrement trop étroite pour y faire passer tant d’éléments en seulement deux tomes.

Au niveau des dessins, après Sfar, le duo Kerascoët (Marie Pommepuy et Sébastien Cosset), Obion et Alfred lors du tome précédent, c’est au tour de Mazan d’adapter une nouvelle fois son style à celui de l’univers Donjon, après un premier passage sur la série "Donjon Monster". Son graphisme sert parfaitement le récit et colle très bien à l’esprit de cette saga, le tout étant une nouvelle fois rehaussé par la colorisation experte de Walter, qui aura assuré l’unité graphique du début à la fin de cette saga.

Bref, un tome dynamique et particulièrement dense, qu’il est conseillé de lire en parallèle avec le tome 110.


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