On y était : No Ceremony/// + M o n e y à la Rock School Barbey

Hier soir à la Rock School Barbey, c’était ambiance briques rouges et hautes cheminées. Manchester s’est emparée de notre ville, comme elle s’était emparée de la Maroquinerie la veille et s’emparera du 106, de l’Ubu et de la Sirène dès demain. Et c’est en dignes représentants de la scène émergente que No Ceremony/// puis M O N E Y se sont présentés devant l’assistance, un peu clairsemée mais aucunement dissipée.

Pour être honnête, je n’avais jamais entendu parler de No Ceremony///. Dans la presse locale, on n’évoquait que New Order pour les décrire. Cette manie d’associer New Order à tous les groupes de Manchester … Mais si on devait légitimer cette ressemblance, on se pencherait sûrement sur cette froideur mélodique et cet amour pour les sonorités dance et électroniques.

Le vocodeur du chanteur-guitariste face à la voix cristalline de la chanteuse, des chansons lourdes et tristes sur des rythmes souvent puissants et entraînants, les oppositions ne manquent pas. Mais il en ressort quelque chose de fort et intéressant, que l’on se fera une joie de suivre dans les mois et années qui suivront. En attendant, ne vous privez pas d’écouter leur premier album, qui vaut bien qu’on perde y quelques heures dessus.

P.S. : que les avertis me renseignent … Ils n’ont pas changé de line up, ou du moins de chanteuse ?

Les garçons de M O N E Y, bien que visiblement jeunes, ne m’étaient pas totalement inconnus. La sublime et intemporelle "Letter To Yesterday " traînait depuis quelques mois sur mon iPod. Mais rien de plus. C’est typiquement le genre de groupe qui surgit de nulle part, prêt à te mettre une claque.

Et c’est ce qui est arrivé, forcément. C’est beau, c’est tellement beau. Habité, céleste, harmonieux, beau, puissant, déchirant, les adjectifs ne manquent pas. Une surprise comme on aime les découvrir. Ils t’emportent loin, et tu n’as qu’une envie : faire évacuer la salle, t’assoir par terre devant eux, et écouter. Simplement écouter.

Une setlist au petits oignons, crescendo, des chansons toutes plus belles les unes que les autres, jusqu’à ce que "Cold Water" arrive. Vous voulez savoir ce que c’est, une chanson parfaite ? Cliquez sur le lien. Allez, je vous le remets. Rien que pour cette chanson, ce groupe mérite toute notre attention. Ces gars là, s’ils ne partent pas en live comme leurs collègues de Wu Lyf (eux aussi de Manchester, qui jouent sur le mystère, … enfin si on veux faire le lien entre les deux, on peut), iront très loin. Des albums et des sets comme les leurs, on en redemande.