Formidables…… et fort minable!

Le calendrier des journées mondiales va s’enrichir d’une prochaine “Journée internationale du sport au service du développement et de la paix“, selon une décision de l’A.G. de l’O.N.U. prise lors de la 96ème assemblée plénière du 23 Août 2013.

Cette journée sera célébrée à travers le monde le 6 avril de chaque année  et pour la première fois le 6 avril 2014!

L’initiative de cette nouvelle journée internationale reviendrait, si l’on en croit les médias nationaux,  à une proposition de Kamal LAHLOU, représentant le C.N.O.M. et appuyée par Nawal Moutawakil première vice-présidente du C.I.O. déposée il y a deux ans lors 2ème Forum International tenu au Palais des Nations à Genève entre le Comité international Olympique (CIO) et les Nations Unies.

Formidables, nos représentants au sein de ces instances internationales!

Ils ont été formidables, puisque leur proposition à été très vite acceptée et concrétisée par une décision de l’Assemblée Générale des Nations Unies!

Soit!

Mais, alors même que nos diplomates-sportifs ont réalisé un travail somme toute plus qu’honorable, alors même qu’ils ont été en fin de compte “formidables” – nous devons bien leur rendre cette justice – quid du sport marocain?

Le moins qu’on puise en dire à la veille de la 1ère journée internationale du port est qu’il est fort minable!

Le 6 avril prochain, le Maroc célébrera donc sa première  ”Journée internationale du sport au service du développement et de la paix”!

Sauf que l’état du sport dans ce pays est on peut plus MINABLE!

Fédérations en déconfiture!

Résultats à la traîne!

Public plus proche du hooliganisme et de la délinquance  que du sport!

Clubs déchirés par des luttes de clans ou pire de personnes!

Et on observe cela dans tous les sports, du football sport supposé être roi au basket et à l’athlétisme.

Célébrer une journée du sport, on veut bien! Mais encore faut-il que le sport mérite d’être célébré!

Le 6 avril prochain, nous aurons droit à des discours de ces messieurs cravatés et costardés qui nous parleront de nos gloires d’antan et des projets d’avenir!

Ils oublieront de faire référence à la situation désastreuse actuelle de notre sport.

Ce n’est pas un Ben Attia  ou un Taarbat qui animent le champion italien qui font le football marocain : ce sport souffre de maux profonds que tout le monde connait et que personne n’est en mesure de guérir.

On peut se lamenter sur notre athlétisme et pleurer sur nos Aouita ou Guerrouj disparus et non remplacés, sur notre SEUL et UNIQUE spinteur Bochaib Maâchi qui a marqué les années 60, sur nos Fatima Awam ou Nezha Bidouan!

Rappelons-nous que nous avions de grands nageurs, qui rapportaient au pays des brassées de médailles lors des compétitions africaines ou arabes.

Ce 6 avril, nous pourrions nous souvenir de nos grands joueurs de tennis, qui nous ont fait rêver comme Younes El Aynaoui et le fantasque Hicham Arazy.

Qu’en est-il du basket national actuel qui a connu le sacre africain en 1965, de notre rugby national deux fois champions d’Afrique (R.S.A. exclue  bien entendu) et trois fois finalistes entre 2000 et 2005?

Même les boulistes nationaux ont été trois fois champions et huit fois vice-champions du monde de pétanque, dans une autre vie du sport national.

J’arrête là cette litanie qui va finir par pourrir mon week-end!

Le 6 avril prochain, allons-nous célébrer ces grands sportifs d’antan qui furent formidables ou bien pleurer sur notre sport actuel qui est fort minable?