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Y'a pas de titre car c'est du grand n'importe quoi; c'est dimanche quoi!

Par Mademoizela
Y'a pas de titre car c'est du grand n'importe quoi; c'est dimanche quoi!Côté livres...
J'ai fini Le buveur de temps de Philippe Delerm. C'est un récit qui est sublime. Un personnage s'évade de l'œuvre pour découvrir le monde réel. Il voit le monde avec son regard neuf et candide de personnage et prend pleine conscience de  la beauté de l'univers, de sa poésie et surtout : il prend la pleine mesure du temps qui passe et qui nous file entre les doigts. C'est du Delerm, comme je l'aime!
Côté films..
pfffff. Je n'ai rien vu de particulier. Mercredi sort le film Les yeux jaunes des crocodiles. J'ai adoré le roman de Katherine Pancol. Ce film est avec mon idole depuis que j'ai 5ans: Patrick Bruel.
Va également être diffusé sur TF1 un téléfilm avec Jean-Paul Rouve. L'histoire semble très intéressante. TF1 va se faire un tas de fric sur cette histoire alors que c'est ni plus ni moins une réplique du film sublimissime avec Joaquin Phoenix et le sexy-formidable Mark Ruffalo: Reservation Road. Quand on pompe un film, au moins on cite ses sources. Cela n'enlève en rien à l'éventuelle qualité du téléfilm (ou série) et de l'immense talent de Jean-Paul Rouve.
Côté musique: ce sera Da Silva.
J'ai découvert ce chanteur il y a quelques années avec L'indécision. C'était très "nouvelle scène française" de l'époque. J'aimais beaucoup le style mi-chanté mi parlé.

J'imaginais un type un peu baroudeur, grand, baraqué, avec un air "bad boy"...En réalité, le chanteur n'est pas très grand, plus timide que baroudeur, plus émouvant que gangster. Il y a les tatouages, quand même. Bref, on s'en fiche de tout cela.  Ce qui compte c'est sa voix un peu "rocailleuse" qui peut devenir assez suave. Je ne sais pas parler de musique, et ça se voit.
J'adore sa façon de chanter très serrée, très chuintante. Ses chansons ne sont pas d'une gaieté folle mais elles sont teintées d'une douce mélancolie et d'un désespoir assez poignant.
Il parle de douleur avec tant de délicatesse et de simplicité qu'il réussit à sublimer la souffrance comme dans L'Instant que j'ai écoutée en boucle pendant des mois.

Les deux premiers albums : Décembre en été et De beaux jours à venir restent dans la même optique: un ton désabusé, des histoires quotidiennes sombres et mélancoliques avec une musicalité -ou une musique d'ailleurs- très artisanale et naturelle. Gros tournant avec L'Album: La tendresse des fous. Cet album est d'une poésie grandiloquente avec des chansons qui sont de véritables pépites. Da Silva sait lier force et faiblesse, fragilité et aplomb. Il a l'audace des timides qui invite au respect. C'est de loin l'album que je préfère. La tendresse des fous le place directement dans la lignée d'un Aragon tirant sur l'Eluard. (Chacun ses références...) L'album suivant La Distance est très sombre. La musique est différente, beaucoup plus présente; la voix est beaucoup plus dure. C'est l'album du déchirement, de la rupture. C'est assez différent du Da Silva d'avant. Il a fallu que j'entende ce merveilleux chanteur en acoustique pour en apprécier le disque.  Mon Da Silva-Aragon s'est débarrassé de l'aspect Eluard pour glisser vers le spleen Baudelairien.
Villa Rosa se place dans la continuité de La Distance à la nuance près que le chanteur est davantage un Da Silva Baudelaire avec des nuances solaires dignes du grand Aragon. Da Silva est chanteur, compositeur, interprète, mais il est surtout un Poète aux multiples et subtiles nuances qu'on peut difficilement enfermer dans une case tant son talent est immense.
J'ai choisi l'angle de la poésie et de la littérature pour parler de Da Silva car en matière de musique, je suis lamentable; je ne m'y connais absolument pas. Avec moi, c'est j'aime ou je n'aime pas.
Da Silva c'est aussi ceci:
Elsa Lunghini
ou encore cela:
Jenifer
Et Da Silva c'est également des projets pour enfants.
Da Silva est un chanteur remarquable, un musicien hors pair, un artiste accompli (que j'adore). Emmanuel Da Silva est un homme touchant. Dans les interviews qu'il donne, il apparait comme un grand sage, posé qui a ce petit truc dans le regard qui t'accroche et qui te fait succomber 

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