The Red Road // Saison 1. Episodes 2 et 3. The Wolf and the Dog / The Woman Who Fell from the Sky.
Alors que The Red Road n’a que six épisodes, on a l’impression que les choses s’enchaînent à une vitesse de croisière assez calme. Certes, à plusieurs reprises la série commence
à devenir nerveuse, nous offre quelques réponses aux questions que l’on se pose, mais le rythme n’est jamais tonitruant. C’est un parti pris intéressant, surtout que d’un point de vue narratif,
je n’ai rien à redire. Cependant, The Red Road est très loin d’être aussi bonne que les autres productions de Sundance TV (Rectify, Top
of the Lake). Je trouve même que c’est peut-être décevant compte tenu des attentes que l’on pouvait avoir. Martin Henderson incarne donc toujours notre shérif. On se
concentre donc énormément sur la famille Jensen. Notamment Jean Jensen avec son alcoolisme et ses tourments. Elle entend même des voix qui lui disent ce qu’elle doit faire. A un moment j’ai
réellement cru qu’elle allait même se suicider la vilaine. Julianne Nicholson est parfaite dans ce rôle et je dirais même que c’est l’un des atouts de The Red
Road. Et ce même si son personnage est parfois écrit avec de grosses ficelles afin que l’on voit bien qu’elle a des problèmes. Mais l’actrice incarne à merveille la crise de nerf de son
personnage.
Pendant ce temps, Harold tente de faire en sorte de maquiller tous les indices de l’accident. C’est un bon mari mine de rien mais l’on ne peut pas dire que cela soit un bon shérif. S’il cache des
indices simplement pour protéger sa femme. Sans compter qu’il est toujours sur la piste de la personne que Phillip Kopus a tué mais ça, il ne le sait pas encore. D’ailleurs, j’aime beaucoup
Phillip dans The Red Road. C’est un personnage assez cliché mais Jason Momoa (que les fans de Game of Thrones reconnaîtront sous les traits de
Kjal Drogo) est tellement bon dans ce rôle. On a parfois l’impression qu’il est son personnage. L’acteur est bon mais le truc c’est que le personnage n’est pas sensationnel. Il manque un petit
truc pour le rendre réellement passionnant à mon humble avis mais je ne sais pas trop quoi encore pour le moment. Phillip cache donc pas mal de choses et ses divers face à face avec Harold, avec
tout ce que l’on sait, ont énormément de sens. Le fait qu’ils sont tous les deux connectés permet aussi de créer un sentiment étrange chez le téléspectateur.
Tout cela était assez fourre-tout mais justement, je me demande si ce n’est pas l’un des trucs les plus intéressants de cet épisode. Cela permet d’ajouter un peu de mystère dans une série qui en a, à mon humble avis, cruellement besoin. Du coup, cet épisode n’était pas mauvais car il passe par tout un tas de choses et de personnages. Mais justement, j’ai l’impression aussi que la série s’éparpille et se laisse avoir par l’envie de trop nous en dire. L’épisode, il faut le reconnaître, était de toute façon beaucoup plus ordonné et c’est déjà une très belle évolution. Il faut donc que The Red Road commence à simplifier un peu ses directions alors que l’on n’a que six épisodes pour tout voir. Surtout que certaines intrigues ne sont pas nécessaires et alourdissent un peu trop la série à mon humble avis.
Note : 5.5/10 et 6/10. En bref, petit à petit The Red Road, ça vous gagne.