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Le bon sens à l'épreuve des doctrines qui divisent

Par Jjs

 Ce jour là, il faisait beau et Philobios rencontra par hasard différents hommes de pouvoir qui se chamaillaient entre eux pour savoir qui occuperait la meilleure place dans les lieux de pouvoir. Il avait souvenir de ce que d'aucuns soutenaient et qui prétendaient que toute politique était nécessairement sale, que ceux qui nous gouvernaient étaient nécessairement malhonnêtes car si tel n'était pas le cas, ils ne seraient pas parvenus aussi hauts. Il se souvint de ceux qui lui conseillaient de cultiver au préalable son jardin avant que de vouloir cultiver le jardin public...

En observant ces hommes, il se rendit à l'évidence que tous n'étaient pas aussi intelligents qu'on le prétendait mais il constata également qu'ils n'étaient pas tous aussi corrompus qu'on voulait bien le dire.  Le monde de ceux qui ont le pouvoir, se dit-il, ressemble à s'y méprendre à celui des hommes plus ordinaires. Certains souffrent injustement, d'autres profitent abusivement. Certains parviennent à vivre heureux en faisant bien leur travail. D'autres sont plus malheureux.

Le monde de ceux qui avaient le pouvoir ressemblait au monde de la vie auquel ils appartenaient et il ne fallait ni l'idéaliser excessivement ni pour autant le diaboliser. Il y avait des diables dans les choses de gouvernement mais le monde de ceux-ci avait également ses anges. Quelle était cependant leur place ? N'étaient-ils pas que des alibis propres à légitimer un système ?

La diversité des réponses était ici aussi de mise : certains étaient des alibis, d'autres vivaient pleinement leur autonomie. Certains avaient une éthique forte chez d'autres celle-ci était plus faible mais le plus grand nombre demeurait attaché aux anciens modes de pouvoir d'autrefois...Etait-ce un tort ?

Philobios ignorait quelle réponse apporter à cette question. Il croyait en la singularité singulière de l'homme pour de nombreuses questions et celle-ci en particulier. Il pensait donc que les solutions paresseuses qui enfermaient les hommes dans de petites boîtes alors qu'ils étaient vivants devaient ne plus avoir prise sur lui. 


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