Tebboune : « Le nouveau programme 2015/2019 permettra de faire face à la crise de logement »
Le ministre de l’Habitat, M. Abdelmadjid Tebboune, a procédé, hier, au Palais des Nations (Club des Pins) à l’ouverture des premières rencontres algéro-françaises sur le bâtiment et le second œuvre, organisées par la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française.
Plus d’une quarantaine d’entreprises françaises présentes à ce rendez-vous auront l’opportunité de rencontrer, aujourd’hui, les entreprises algériennes,
publiques et privées, soit 150, autour de workshops, d’ateliers thématiques pour cibler les actions de coopération. Ont pris part également à ces journées, des architectes, constructeurs,
aménageurs, entreprises de rénovation, promoteurs de solutions innovantes pour le bâtiment, ainsi que des intervenants dans les corps secondaires et les équipements pour le bâtiment. Il
s’agira pour les deux pays de saisir l’opportunité de promouvoir les échanges dans les différents segments de l’habitat dans l’objectif de montage de partenariat industriels sur la base de
transfert de savoir-faire. Les programmes de logements engagés par le gouvernement dans les différentes formules, avec ce qu’ils induisent comme besoins en matière de solutions
d’aménagements, de gestion urbanistique, mais aussi de rénovation du vieux bâti, constituent autant de priorités et d’opportunités que la CCIAF compte investir dans le cadre de partenariats
selon le principe gagnant/gagnant. Aussi l’intérêt des Français pour le secteur du bâtiment en Algérie est motivé par la consistance du programme d’investissement au titre du quinquennat
2010-2014 dont 70 % sont consacrés aux infrastructures et au logement. Plus de 2 millions de logements, 5 nouvelles villes, 172 hôpitaux, 80 stades, des facultés et universités,
autant de projets qui ne laissent pas les opérateurs français indifférents, au moment où la récession économique frappe encore de plein fouet la majeure partie du Vieux continent.
Une stratégie pour le long terme
Deux ateliers sont prévus à cette occasion dont le premier portera sur l’amélioration de la qualité de la construction et la formation dans les métiers du
bâtiment, tandis que le second sera consacré à « l’amélioration de la qualité architecturale dans le bâtiment et aux nouvelles techniques de construction. Une stratégie qui devra s’inscrire
dans le long terme et apporter de la valeur ajoutée à la coopération préconisée », a affirmé le président de la CCIAF, M. Jean-Marie Pinel. A court terme, a-t-il indiqué, il sera question de
créer des partenariats pour répondre aux besoins du secteur. Aussi, les entreprises françaises devront œuvrer au transfert de leur savoir-faire en matière de nouvelles techniques et
nouveaux métiers du bâtiment, a-t-il souligné. Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a, pour sa part, souligné que les rencontres interviennent au moment où « le pays
entame la dernière année du quinquennat et ambitionne de résoudre en partie la crise du logement ». M. Abdelmadjid Tebboune rappellera, que dans les années quatre-vingt-dix, l’Algérie
était en cessation de paiement », situation qui avait conduit « à l’arrêt de toutes les réalisations sociales ». La conjoncture sécuritaire qui avait prévalu à cette période a
également mené à un « exode massif des citoyens de la campagne à la recherche de sécurité dans les villes multipliant ainsi les bidonvilles » et autres habitats précaires.
« C’est grâce à la politique de la concorde civile initiée par le Président de la République et à l’adhésion des populations à cette démarche
courageuse », que le secteur de l’habitat a amorcé sa relance, a affirmé le ministre. Un programme de 2,3 millions de logements, tous segments confondus, d’une dotation de plus de 63
milliards de dollars a été, ainsi engagé. « Cependant, si le nerf de la guerre était là, l’outil de réalisation s’est avéré insuffisant », dira le ministre qui rappellera que
« depuis la fin de 1992, nous nous sommes attelés au renforcement de notre outil de réalisation » à travers le recours à l’apport étranger, et à la modernisation de notre outil de
production avec un accompagnement de tout le patronat ». « Des efforts qui ont été couronnés par l’atteinte de l’objectif ». A fin 2013, 1,9 million de logements ont été
lancés, soit, 85% du volume total. Aussi, 760.000 logements ont été réalisés ce qui représente 63% en sus de 8.000 équipements publics au titre des investissements publics de l’Etat ». «
Ce programme, a ajouté le ministre, sera complété au titre du programme 2015-2019, pour réduire la demande et annihiler la crise », par conséquent, les délais impartis et la
consistance des programmes nous interpellent pour faire appel à la contribution d’entreprises et PME, internationales notamment, pour la réalisation des logements, dira le ministre.
« La réhabilitation de notre patrimoine immobilier est également une priorité majeure qui exige un partenariat d’excellence », ajoutera le premier
responsable du secteur. « Cette approche en matière de partenariat est traduite, a rappelé le ministre, dans la déclaration d’intention qui a été signée en décembre 2013 entre les Premiers
ministres des deux pays ». Aussi, « la rencontre ne peut que se solder par un partenariat durable gagnant-gagnant », a conclu M. Abdelmadjid Tebboune. M. André Parant,
ambassadeur de France en Algérie, a considéré, pour sa part, que le niveau de la participation des entreprises des deux côtés traduit cette volonté de renforcer les relations bilatérales. Et
d’ajouter que la présence des opérateurs de son pays « est une réponse à la demande de l’Algérie qui nous reprochait un manque d’engagement dans le secteur ».
Les villes nouvelles, autre gisement de partenariat
Et de préciser que « le développement des villes nouvelles, la restauration du bâti constituent également de vastes chantiers de partenariat en plus
du logement». Dans cette optique, les rencontres représentent « une excellente augure pour renforcer nos liens, identifier la collaboration et des partenariats fructueux ».
« Nos relations économiques doivent s’inscrire dans cette logique partenariale », a-t-il ajouté. L’ambassadeur a affirmé que la visite du
président français, François Hollande, effectuée en 2012 dans votre pays a insufflé « une véritable dynamique » aux relations bilatérales, et a donné lieu, en 2013, à des
joint-ventures signées entre des entreprises des deux pays. Il s’agira de « mettre à jour d’autres opportunités de partenariat », a-t-il déclaré. Pour rappel, la tenue, les 16 et 17
décembre 2013, à Alger de la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau co-présidé par les Premiers ministres, algérien et français, MM. Abdelmalek Sellal et Jean-Marc Ayrault, a
constitué l’occasion, pour les deux parties, de plaider en faveur d’une coopération plus accrue notamment dans les secteurs de l’agro-alimentaire, les infrastructures et l’énergie, la
santé, le médicament, le transport, le bâtiment et travaux publics, l’habitat, et les TIC…
D. Akila
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Tebboune : « Le nouveau programme 2015/2019 permettra de faire face à la crise de logement »
Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé hier à Alger la volonté de l'Etat de renforcer les potentialités
nationales dans le domaine du bâtiment en partenariat avec les étrangers. M. Tebboune a souligné dans une allocution à l'ouverture des travaux de la rencontre algéro-française sur le
bâtiment la nécessité d'une politique efficace pour encourager l'investissement national à travers le renforcement des opportunités de formation et la modernisation des outils de
production. M. Tebboune a souligné les efforts du secteur dans la couverture des demandes au profit des autres secteurs à l'instar notamment de la justice, de l'éducation et
de l'enseignement supérieur.
"Le nouveau programme 2015-2019 permettra de faire face à la crise de logement que connaît l'Algérie", a-t-il dit, précisant que "cela exige l'adoption de
systèmes efficaces pour moderniser le secteur et les moyens utilisés dans la construction.
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Des partenariats pour renforcer les capacités de réalisation nationales
Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, M. Abdelmadjid Tebboune, a souligné hier, la nécessité de la complémentarité entre les entreprises de
construction algériennes et leurs homologues européennes, dans la réalisation du programme quinquennal du secteur. « Les entreprises européennes de manière générale et françaises en
particulier sont leaders, dans le secteur de la construction et du bâtiment. Nous avons besoin de leur savoir-faire pour la formation et le renforcement de nos capacités de construction. Nous
venons de sortir d’une phase difficile, et aujourd’hui nous sommes en train de réhabiliter nos capacités de construction avec notamment nos partenaires français, qui nous sont plus proches »,
a-t-il expliqué, en marge de la première rencontre algéro-française du bâtiment.
Le ministre a précisé que les entreprises françaises sont présentes dans les marchés publics et qu’elles figurent parmi les entreprises retenues pour la
réalisation de nombreux projets. « Lorsqu’on lance un appel d’offres des entreprises consultables (shortlist), les portes sont ouvertes à toutes les entreprises, entre
autres françaises », a-t-il dit, en réponse à une question de journaliste.
De son côté l’ambassadeur de France à Alger, André Parant, s’est réjoui de la présence des entreprises françaises dans le domaine du bâtiment en Algérie. Même
si le nombre reste insuffisant, le diplomate français, souhaite qu’à travers cette rencontre les entreprises françaises puissent prendre conscience des possibilités qu’offre le marché
algérien. « Notre souhait est que les entreprises françaises soient davantage présentes sur le marché algérien qu’elles ne le sont aujourd’hui. Le secteur de la construction en général
et le secteur du bâtiment en particulier, est un secteur qui revêt une importance particulière pour le développement en Algérie. Il offre des perspectives pour les entreprises françaises.
Donc c’est l’opportunité pour les entreprises françaises de nouer des partenariats gagnant-gagnant entre les entreprises des deux pays », a-t-il estimé.
Restructuration de la SGP INDJAB
Le président du directoire de la société SGP INDJAB, M. Yassine Hafiane, a indiqué que sa société est en quête de partenariat qui repose sur la confiance
et le principe gagnant-gagnant. « L’objectif de nouer des partenariats avec les entreprises étrangères est d’accéder à une formation dans les nouvelles technologies et techniques
de constructions. Aujourd’hui nous sommes en pleine phase de mutation et nous allons restructurer la SGP INDJAB, ce qui va nous permettre de contribuer plus efficacement à la concrétisation
d’une grande partie de l’ambitieux programme du gouvernement dans le secteur de l’habitat », a-t-il indiqué.
Un programme de formation pour plus de 6.000 travailleurs
De ce fait, précise ce responsable, « la SGP INDJAB lance un grand programme de formation qui prendra en charge plus de 6.000 travailleurs dans tous les
corps de métier ». « L’objectif de cette formation, est la maîtrise des nouvelles technologies introduites par l’acquisition des nouveaux équipements. Compte tenu du programme très
ambitieux du gouvernement et des orientations du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, la SGP INDJAB se lance vers l’acquisition d’usines de production de logements »,
a-t-il expliqué.
M. Hafiane estime en outre que, compte tenu du programme de logement, il « est impératif de lancer des actions en matière de partenariats dans la création
de groupements ». « Aujourd’hui au niveau de la société Injab, on ne peut que se féliciter du niveau de collaboration des bureaux d’études relevant du secteur de l’habitat avec des
partenaires français. Le premier projet est le complexe touristique de Sidi Fredj pris en étude et suivi dans le cadre d’un partenariat groupement entre un bureau d’études algérien et des
bureaux d’études français ». De son côté, Jean-Louis Choulot, directeur de l’entreprise CFE, une société née en 1880, arrivée en Algérie début 2012, grâce à la signature d’un contrat
pour la construction du siège de BNP Paribas à Bab Ezzouar, a indiqué que son entreprise accorde beaucoup d’intérêt à l’aspect de la qualité. « C’est une priorité pour le transfert du
savoir-faire que nous exerçons dans tous les domaines de compétence de l’entreprise. Nous essayons de progresser avec nos partenaires de 17 pays dans le transfert de ce savoir-faire »,
a-t-il dit. Ce responsable a estimé que la volonté du législateur algérien, consiste à favoriser le transfert du savoir-faire aux entreprises locales. Pour lui, il est important de s’associer
avec l’entreprise algérienne éligible aux conditions de la consultation. « Nous affichons notre savoir-faire déjà visible à travers les projets réalisés en Algérie, pour convaincre les
investisseurs potentiels dans les immeubles tertiaires, hôteliers et industriels », a-t-il enfin précisé.
Salima Ettouahria
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/56653