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Ciné : Le Grand cahier

Par Plumesolidaire

♥♥♥   top (très bien)

      bof 

♥♥   ah ouais quand même (bien)

♥♥♥   top (très bien)

♥♥♥♥♥   pire que top (trop rare)

♥♥♥♥♥♥   des comme ça y en a qu'un par siècle

Le Grand Cahier par previewnet

Source Le Monde

(...)

Vue par les regards jumeaux, la guerre, celle de l'Histoire et de la Hongrie envahie par les nazis, est presque inexistante ou du moins : anecdotique. Elle n'est qu'une contingence matérielle, qui impose de manger moins (ou de voler pour se nourrir), d'oublier l'existence de ces vêtements chauds qui aident à passer l'hiver, d'accepter que l'adulte, plus profondément touché dans son coeur, ne soit plus assez fort pour servir de repère. La vraie guerre, les jeunes exilés la pratique tous les jours, à leur manière, dans le taudis de leur grand-mère. Contre elle, d'abord, puis avec elle : à se faire à leur tour aussi rudes que l'hiver, ils ont fini par se reconnaître, entre survivants.

(...)

C'est l'expérience du style qui glace : le récit des jumeaux, à la première personne du pluriel, s'y fait par le biais de phrases courtes évitant presque absolument le vocabulaire de la subjectivité.

« Les mots qui définissent les sentiments sont très vagues ; il vaut mieux éviterleur emploi et s'en tenir à la description des objets, des êtres humains et de soi-même, c'est-à-dire à la description fidèle des faits » : cette ligne de conduite revendiquée par les jumeaux, qui consignent toute leur vie dans un « grand cahier » donnant son titre à l'ouvrage, décrit précisément l'écriture d'Agota Kristof (..)


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