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Ceux qui détruisent et ceux qui ne détruisent pas, Éric Watier

Par Fadingpaper

Ceux qui détruisent et ceux qui ne détruisent pas, Éric Watier
Ceux qui détruisent et ceux qui ne détruisent pas, Éric Watier
ÉRIc WATIER, l’Inventaire des destructions, 2000
[100 p.], dos collé, impression noir & blanc, 19 x 13,5 cm, ISBN 2-914291-00-0, 1000 ex., épuisé.

Les uns après les autres, défilent sur les pages de ce livre les artistes qui ont volontairement détruit leurs propres œuvres. convoqués par des formules brèves et sobres, mais non sans commentaire discret de l'auteur, les quatre-vingt-dix-neuf cas de destructions interrogent la création dans ce qu'elle a d'essentiel : objet ? processus ? attitude à l'égard du monde ? Le livre qui se veut lui-même vulnérable, sans couverture ni page de titre, consacre sa centième formule à sa propre présentation.

ÉRIc WATIER, Ceux qui ne détruisent pas, [2001], 2009
[8 p.], agrafées, impression noir & blanc, 13,5 x 19 cm, 1€, 250 ex. (2
édition).

Publié en 2001 et réédité en 2009 comme post scriptum à L'Inventaire des destructions, le fascicule de 8 pages, Ceux qui ne détruisent pas, est un recueil paradoxal : sont-ils si peu nombreux, en effet, ceux qui ne détruisent pas ? alors que L’Inventaire des destructions, recueil de 100 pages, rappelait un vieux principe anarchiste, repris par les surréalistes et d’autres avant-gardes, selon lequel la création et la destruction forment un couple dialectique, Ceux qui ne détruisent pas rapporte des cas d’artistes qui pour diverses raisons – soit parce que c’est leur stratégie en tant que « ramasseurs », soit parce qu’ils croient à la valeur de tout ce qu’ils font, etc. – ne détruisent rien et gardent tout.
Ceux qui détruisent et ceux qui ne détruisent pas, Éric Watier
Ceux qui détruisent et ceux qui ne détruisent pas, Éric Watier
Éric Watier fait des livres depuis le jour où il a, dit-il, « découvert le photocopieur en 1981 ». Ses publications sont minimalistes et très souvent gratuites : des petites brochures, des affiches, des tracts, des cartes postales, faciles à faire, à reproduire, à diffuser. Le livre a été un moyen de sortir son travail de l’atelier, de le rendre visible indépendamment des expositions traditionnelles : grâce au livre photocopiable, l’artiste prend le large par rapport au galerie.
Il explique sa démarche et son positionnement face à l'art contemporain sur cette vidéo. L'inventaire des destructions est aussi en ligne.

Source: www.ericwatier.info

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