Made with a budget of 25,000 dollars for six days of shooting, the film Deep Throat (1972) by Gerard Damiano has grossed over $ 600 million thirty years later (see Wikipedia). The biopic Lovelace (2013) by Rob Epstein and Jeffrey Friedman (The Celluloid Closet, Paragraph 175) invites us to follow the meteoric rise of a naive and shy American young woman who became suddenly a porn star.More in English >>
Le film commence par rappeler l'histoire officielle de la jeune fille, surnommée Linda Lovelace (interprétée par Amanda Seyfried) : une adolescente confrontée à la rigueur de ses parents rencontre un mentor et futur mari, Chuck Traynor (interprété par Peter Sarsgaard), qui la fait entrer dans le milieu du porno et fait d'elle une star. Jusque là, le film est linéaire et sans surprise et le grain de l'image, effet "années 70", est un peu tout much.
Mais le film bascule quand il s'appuie sur la biographie écrite après-coup par Linda, Ordeal. Sous les lumières du succès, on découvre les viols et les maltraitances qu'elle a subis. Cette seconde partie donne une approche plus intéressante du mythe et passionne davantage. Si la fin aurait pu être plus polémique, le film a le mérite de montrer un portrait contrasté d'une jeune fille dont le seul défaut était de vouloir vivre sa vie pleinement. Dans une société et une époque où la femme devait encore le respect à son mari, Linda Lovelace deviendra une figure militante du féminisme et de la dénonciation du milieu de la pornographie.
Prestation réussie d'Amanda et de ses partenaires, Lovelace est donc un film un peu plus profond qu'il n'en a l'air.
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