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CINEMA: Festival Shadows 2012

Par Bullesdeculture @bullesdeculture
CINEMA: Festival Shadows 2012Ce vendredi a eu lieu au Studio des Ursulines à Paris l'ouverture du 4ème Festival Shadows (du 9 au 17 novembre 2012). Et contrairement au consensuel et lisse 7ème Festival du Cinéma Chinois de Paris, ce festival a pour ambition de nous montrer le cinéma indépendant chinois et de nous donner accès à des œuvres peu diffusées. Et pour atteindre ce but, le choix d'ouvrir le festival par deux films tibétains (un court-métrage et un long métrage) est loin d'être anodin.
This Friday was held at the Studio des Ursulines in Paris the opening of the 4th Shadows Festival (from 9 to 17 November 2012). And unlike the smooth and consensual 7th Chinese Film Festival in Paris, the festival aims to show us the Chinese independent cinema and to give us access to some of less accessible films. And to reach this goal, the choice to open the festival with two Tibetan films (a short film and a feature film) is far from insignificant.More in English >>
Si le court-métrage de l'artiste et vidéaste Gentsu Gyatso, The Hunter and the Skeleton (猎人与骷髏怪, 2012), propose un foisonnant et coloré graphisme à une histoire traditionnelle tibétaine, c'est le long métrage de Pema Tseden, Old Dog (老狗, 2010), qui a retenu notre attention.
CINEMA: Festival Shadows 2012Le dogue du Tibet ou mastiff tibétain est le chien de troupeau par excellence des bergers de la région mais l'intérêt des nouveaux riches chinois pour cet animal a attiré l'attention de trafiquants de chiens peu scrupuleux qui n'hésitent pas à les voler. Avec son 3ème long métrage, Pema Tseden s'intéresse donc à un vieux mastiff que son vieux maître va tout faire pour protéger. Avec une caméra qui tremble et des couleurs presque désaturées, le film nous décrit une ville champignon bouseuse, triste et aux constructions à peine achevées et déjà vétustes. Avec un tournage léger, rapide et fait sans autorisation, le réalisateur filme sous l'influence de l'iranien Abbas Kiarostami : plans fixes, larges et nombreux surcadrages (porte, fenêtre, etc.). Ce choix de mise en scène ancre son film dans une réalité presque documentaire de cette ville. Et à travers la figure de ce chien de troupeau devenant peu à peu un animal de compagnie, c'est la lente et inéluctable disparition d'un mode de vie au profit d'un autre qu'il décrit.
Old Dog offre la vision magnifique mais pessimiste d'un cinéaste sur un pays en plein bouleversement. Bon festival !
jici

http://www.arsinica.net/shadows.html

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