Un jour il faut partir et l’on ne sait
plus rien de ce qui fut à l’origine
du feu, ni comment, ni pourquoi
les choses tout à coup
se sont mises à tourner de travers
et le feu s’est éteint, le rosier changé
en épines, l’amour en terre brûlée,
et ce qui reste avec
le bruit de nos pas à la place du coeur
est peu de choses : des mots sur du papier
qui ne disent plus rien sinon qu’ils furent
écrits, lus, relus
par un aveugle dansant dans l’incendie.
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Guy Goffette (né en 1947 à Jamoigne, Belgique) – Tombeau du Capricorne (2009)