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Tous les espoirs sont permis - 4/10

Par Aelezig

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Un film de David Frankel (2012 - USA) avec Meryl Streep, Tommy Lee Jones, Steve Carell

The American dream, version sexualité senior !

L'histoire : Arnold et Kay sont mariés depuis trente-deux ans. Ils font chambre à part, ne se parlent, ne se touchent plus, vivent juste l'un à côté de l'autre. Kay souffre beaucoup de la situation et achète des livres de conseils pour ranimer son couple. Elle apprend ainsi l'existence d'un thérapeute qui fait des merveilles pour rabibocher les amoureux en détresse et propose des stages. Sachant que son mari refusera forcément d'y aller, elle prend d'elle-même deux billets d'avion, loue une chambre d'hôtel et lui fixe un ultimatum : RV à l'aéroport le lendemain matin. Arnold ricane, grogne et comme d'hab s'enferme dans sa chambre. Dans l'avion... personne. Kay sait désormais que tout est fichu. Et puis non, voilà Arnold qui arrive, toujours en bougonnant... 

Mon avis : Une histoire sentimentale, bien qu'il ne soit question que de sexe d'un bout à l'autre du film... Ce qui est légèrement agaçant : y a pas que ça dans la vie ! C'est important dans un couple, certes, mais - d'une part ça dépend des couples - d'autre part ce n'est pas cette chose miraculeuse qu'on nous présente ici et, qui plus est, se remet en route après un petit stage de remise en forme !

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Car voilà carrément une ode, un hymne, pour ne pas dire du prosélytisme commercial, pour les thérapeutes conjugaux ! Votre couple est à la dérive ? Foncez ! Quelques heures de discussions et d'exercices pratiques plus tard, et vous repartez bras dessus bras dessous, amoureux comme aux premiers jours. Un peu simpliste ! D'autant que seul le côté sexe est évoqué... quid des loisirs partagés en commun, des discussions à n'en plus finir, de la tendresse et de la complicité ?

Au début, on voit un couple effectivement au bord du gouffre. Ils ne se parlent pas, ne se disent même pas bonjour le matin ! Et il suffirait de quelques heures chez un gourou pour retrouver la fougue des débuts ! Passer de deux co-loc sans aucun point commun (à part leurs enfants) à des bonobos qui copulent sur la table de la cuisine... non franchement, c'est bien naïf. D'autant qu'on nous montre un homme vieillissant très très ronchon, limite irrécurérable ; et une femme au foyer, pas du tout glamour, genre mannequin pour Damart, très très soumise à son homme et bien plus prude dans les faits qu'en paroles et en actes (bien cliché tout ça...).

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S'il y a des moments assez drôles, d'autres un peu scabreux qui nous permettent de voir Streep et Jones dans des rôles qu'on aurait pas attendus d'eux, le tout reste assez cucul (c'est le cas de le dire !). C'est gentil, c'est mignon, mais c'est tout...

La critique n'a guère apprécié. Le Monde : "La trivialité du propos de David Frankel n'a d'égale que la littéralité de sa mise en scène. Une telle absence de subtilité condamne les personnages à la caricature". Première : "Dommage que tout ça prenne la forme d'une succession de sketches franchement embarrassants". Les spectateurs ont été un petit peu plus indulgents, mais pas de beaucoup.

En plus, petite invraisemblance au début : Kay annonce leur petit voyage à son mari la veille pour le lendemain. Ni une ni deux, il prend une semaine de vacances. C'est cool, le boulot, en Amérique ! Ce genre de détails loupé m'irrite profondément !

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A voir pour les acteurs, éventuellement ?

Anecdote : A un moment, nos deux tourtereaux vont au cinéma... voir un film français : Le dîner de cons ! Et Arnold trouve ça très drôle.


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