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Allons voir… La Rue Ketanou

Publié le 10 avril 2014 par Cbth @CBTHblog

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Je l’attendais celui-là, depuis que leur dernier album « A contresens » avait tant accompagné mes soirées d’été de 2009. De leur début en 2000 à maintenant, que de routes parcourues, musicalement, géographiquement, émotionnellement. Ils font partie de ceux qui avaient une bonne base et qui maintenant ont une belle manière de se bonifier. Chanson française dans la veine des Ogres de Barback et de Debout sur le Zinc dont je vous ai déjà parlé, un trio bien identifiable à ses accords, son accordéon et son harmonica. 

Mourad Musset et ses accents du sud, Olivier Leite et son bagout et Florent Vintrigner à la voix si particulière nous entraînent cette fois sur les mers. Agitées ou non, ils gardent sur le pont leur verve, leur poésie et leur humour. Très engagés, ils sont des militants de l’humain, sans jamais verser dans l’agressivité et le misérabilisme. Autant capables de s’attaquer aux très grands qu’à jeter l’opprobre sur une petite frappe, ils égratignent aussi chacun de nous dans nos habitudes et nos réactions tellement humaine de mouton endormis. Et autour, du plus léger de premier abord mais qui en deuxième lecture recèle des trésors de tendresse et de poésie. Voilà pour les mots qui restent longtemps dans l’oreille, le temps d’aller au fond des choses. Très comédiens aussi dans leurs manières d’interpréter, on sent l’âme de saltimbanque des rues qu’ils étaient à leur début, allant chercher le badaud, même celui cacher dans la ruelle la plus sombre. L’univers de la mer leur va à merveille, laissant une belle place à l’harmonica et l’accordéon.

De leur envie de découvertes et de rencontres avec les gens avec le titre phare (hahaha) de l’album, Allons voir, à celle de chanter un ras-le-bol sociétale avec Interdit, ils font aussi halte dans plusieurs ports, que ce soit du côté de la Bretagne et du Capitaine de la barrique aux contrées plus lointaines avec La guitare sud-américaine. Des rythmes qui donnent tout de suite envie de danser en se prenant par les coudes et siffler à tue-tête en voiture, à la maison, dans la rue. Et de glisser le temps d’un morceau dans le plus intime et les interrogations personnelles, comme dans Negrita.

L’objet album est de toute beauté avec ses cartes marines, ses photos d’ici et d’ailleurs. Accrochez-vous à leur boussole et vous voyagerez de plusieurs manières. Et si vous en avez l’occasion, allez les voir sur scène, ce sont de vrais musiciens qui revisitent à chaque fois leurs morceaux et réinventent leurs propres notes. Cet album, comme les autres, promet de jolis moments de scènes.

Roseline


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