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Muchachas, le dernier roman de Katherine Pancol

Par Douceurlitteraire

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Voilà le tout dernier roman et premier d’une nouvelle trilogie de Katherine Pancol.

Vous avez sûrement lu ou du moins entendu parler des trois tomes qui ont entre autres fait sa renommée, à savoir « Les yeux jaunes des crocodiles », « La valse lente des tortues » et « Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi ».

Je n’ai lu que le premier et n’ai pas terminé le second (la cause étant que l’on m’avait dévoilé la fin du deuxième tome et que je ne m’étais du coup pas replongée dedans ;)).

Les livres de Pancol sont toujours des succès : une écriture fluide, un style facile à lire. On se laisse porter par ses phrases et on se retrouve à la fin du roman en ayant l’impression de l’avoir tout juste commencé.

L’univers est plus glauque dans Muchachas que dans la première trilogie. On y retrouve comme promis certains personnages des livres précédents, à savoir Joséphine et Hortense principalement, mais leurs passages dans le livre sont éclairs et le lien avec le reste du roman n’est pas frappant.

Pancol nous parle surtout de Stella, une ferrailleuse vivant en Bourgogne dont le passé douloureux et terrible nous est conté dans les moindres détails. Un mère battue, une enfance traumatique, Stella fuit son passé tout en le vivant au jour le jour.

Elle évolue entre son travail, sa ferme à faire tourner et l’éducation de son fils avec la volonté de ne pas avoir à faire à son passé et de l’éviter. Les évènements vont ramener à elles des épisodes douloureux de sa vie d’enfant et d’adolescente et la véritable histoire de sa mère va enfin lui être révélée.

Cachée sous des vêtements d’hommes, Stella lutte perpétuellement contre la peur de son père, Ray, masquant cette dernière pour ne pas dévoiler ses faiblesses.

La volonté de sauver sa mère des coups de son père vont amener Stella à découvrir des vérités cachées depuis bien longtemps.

Ce livre parle de femmes battues, de traumatismes, de l’emprise d’un homme sur sa femme la forçant ainsi à se sentir dépendante et diminuée. Un livre dont certains passages ne sont pas toujours faciles à lire car violents et durs mais l’écriture de Pancol fait que l’on se plonge totalement dans cette histoire.

Le roman se termine de telle façon qu’on ne peut qu’avoir envie de sauter en librairie mercredi prochain pour acheter le second tome.

Je vous livrerai donc je l’espère la suite très prochainement.

Mon passage préféré :

« Parfois, les souvenirs déferlent sans crier gare. Ils surgissent en petites séquences tels des bouts de pellicule qu’on aurait coupée par-ci, par-là. Elle les reconnaît ou elle les redécouvre. Elle est assise devant un écran blanc sur lequel on projette sa vie.

Souvent, les boutons de pellicule déclenchent des torrents de pleurs. Elle sanglote, elle ne voit plus l’aiguille. Elle s’arrête. S’essuie les yeux. Se mouche. Reprend le va-et-vient.

Elle ne lâche pas le métronome. Elle a des suées. Ou des crampes au ventre. Ou envie de vomir. Mais elle continue à suivre l’aiguille sans rien faire pour échapper à la cadence qui la secoue, la réveille, la ramène loin en arrière ».

Cet article a également été publié sur le site des So Busy Girls


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