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Tarzan Korkusuz Adam

Publié le 13 avril 2014 par Olivier Walmacq

jaquette

genre: aventure
année: 1974
durée: 1h10

l'histoire: Trois aventuriers accompagnés de trois guides douteux et de leurs porteurs noirs à coupes afro-américaines explorent le Congo à la recherche d'un trésor, et tombent bientôt nez à nez avec Tarzan, un homme sauvage qui vit dans la jungle et parmi les animaux.

La critique d'Alice In Oliver:

Inutile de le préciser mais Tarzan est évidemment un personnage de fiction créé par Edgar Rice Burroughs en 1912 dans le roman Tarzan seigneur de la jungle. Un tel héros ne pouvait échapper au cinéma. De ce fait, "l'homme-singe" connaîtra de nombreuses adaptations cinématographiques. C'est d'ailleurs Johnny Weissmuller qui le popularisera, entre autres, dans Tarzan l'homme-singe, Tarzan s'évade ou encore Tarzan et les sirènes, pour ne citer que ceux-là.
Bien des années plus tard, Christophe Lambert trouvera le ou l'un des meilleurs rôles de sa carrière dans Greystoke-La légende de Tarzan.

La question reste à savoir ce qui fascine autant le cinéma et la littérature autour de ce personnage atypique. En vérité, Tarzan est le symbole même du retour de l'homme à l'état primitif. Nul doute que ce héros trouve également ses origines chez l'enfant sauvage.
Ce qui soulève de nombreuses questions sur notre société dite moderne. Bref, un tel personnage mérite une adaptation digne de nom. Hélas, des productions laborieuses verront le jour, des acteurs tels que Casper Van Dien ou encore Joe Lara se retrouvant affublés du costume de l'homme-singe.

images

Indéniablement, Tarzan est parvenu à séduire les Etats-Unis et l'Europe toute entière. Toutefois, il existe un cas particulier, à savoir le cinéma turc. Evidemment, le succès de l'homme-singe au cinéma ne pouvait échapper au style si particulier de Kunt Tulgar, réalisateur de Tarzan Korkusuz Adam, et sorti en 1974. Oui, ce nouveau nanar est à ajouter à la série des Turkish.
On pourrait presque parler d'une sorte de Turkish Tarzan ! Reste à savoir si cette supercherie est bel et bien la bouserie annoncée.

Rassurez-vous, Tarzan Korkusuz Adam est vraiment un très gros nanar, le genre de fumisterie qui marque durablement les esprits. Clairement, Tarzan Korkusuz Adam peut se targuer d'appartenir aux meilleurs pastiches turcs, aux côtés de Turkish Star Wars, Turkish Star Trek, Turkish Rambo, Turkish E.T. et autre Turkish Jaws.
Visiblement, Kunt Tulgar semble très influencé par le cinéma de Bruno Mattei et d'Ed Wood. Par là, comprenez que Tarzan Korkusuz Adam est un véritable food-fountage dans les règles et qu'il se contente de reprendre massivement des stock-shots de films tournés avec Johnny Weismuller et de divers documentaires animaliers.

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Techniquement, c'est donc une véritable catastrophe. En effet, Kunt Tulgar a l'idée de tourner lui aussi son film en noir et blanc. De ce fait, certains stock-shots paraissent parfois intégrés au décor et aux acteurs (au nombre de 10, gros maximum !).
Hélas, notre pauvre Kunt Tulgar ne maîtrise pas du tout le processus. Ce qui explique pourquoi l'image est souvent mal cadrée et saute régulièrement à l'écran. A cela, il faut aussi ajouter une musique cacophonique et totalement inaudible.

Mais attention, Tarzan Korkusuz Adam ne se contente pas seulement de refourguer des images de documentaires animaliers et de célèbres films avec Johnny Weissmuller. Le long-métrage pompe également le film Tumak fils de la jungle, en reprenant la fameuse séquence d'une bataille entre deux lézards géants. Alors que viennent foutre ces animaux dans l'univers de Tarzan ?
Là, impossible de vous répondre ! Il faudrait poser la question au réalisateur. Toujours est-il que le cinéaste semble avoir été marqué par le fameux cri de Tarzan, qu'il nous refourgue toutes les deux ou trois minutes. Sur une heure et 10 minutes de bobine, ça fait beaucoup de hurlements ! Et je n'en finirai pas de vous citer des exemples complètement nazebroques de ce genre !
Vous l'avez donc compris: Tarzan Korkusuz Adam s'adresse avant tout aux suicidaires, donc ceux qui n'ont pas peur de sombrer dans la folie après avoir visionné ce genre de pellicule. Donc attention, on ne s'en remet vraiment pas facilement !

Note: je paaaaaaaaaaaaasssssssssssssssssseeeeeeeeee !!!!!!!!
Note nanardeuse: 18.5/20


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