Game of Thrones // Saison 4. Episode 2. The Lion and The Rose.
Je crois bien que cet épisode de Game of Thrones est l’un de mes préférés de toute l’histoire de la série. Pourtant il n’y avait ni Jon Snow, ni Daenerys. Comme quoi… Je crois
que ce qu’il y a de plus intéressant dans cet épisode c’est le mélange savoureux et réussi de l’humour à la violence. Les deux se marient terriblement bien, jusqu’au plus mauvais goût. Le mauvais
goût c’est seulement pour les personnages puisque le téléspectateur en lui-même ne peut que jouir devant un tel spectacle. Cet épisode est brillant mais pas seulement d’un point de vue du fameux
Purple Wedding (c’est comme ça qu’apparemment est appelé le mariage de Joffrey par les fans de la saga littéraire de George R.R. Martin). C’est un épisode qui s’orchestre avec
une fluidité détonnante et même beaucoup plus surprenante que beaucoup d’épisodes de Game of Thrones. Cet épisode est même beaucoup plus réussi que le 3.09, le fameux épisode de
la mort de Robb, sa femme, son enfant et Catelyn. Il faut dire que « The Rains of Castamere » était un épisode qui fonctionne avant tout pour sa fin. Pour le coup, ce
n’est pas que la fin qui est réussi dans cet épisode mais l’épisode dans son intégralité.
Mais cet épisode ne pouvait de toute façon pas être raté, notamment car c’est George R.R. Martin, l’écrivain de la saga qui l’a écrit. Les dialogues sont tellement jouissifs et
toute la mise en scène derrière rend forcément hommage aux personnages. Cet épisode n’est bien évidemment pas centré uniquement sur le Purple Wedding mais aussi sur d’autres
personnages. Notamment Ramsay et Theon. J’ai énormément de peine pour Theon tout de même. Le pauvre a perdu son organe reproducteur dans la saison précédente et se retrouve maintenant en larbin
complètement perdu de Ramsay. On sent que Theon a envie de s’échapper et de partir de cet endroit de cinglés mais il ne peut pas. Surtout quand on voit à quel point il s’est fait avoir l’an
dernier en tentant de s’échapper pour finalement retomber au point de départ. L’épisode exploite donc encore une fois à merveille Ramsay dans ses grandes folies. L’ouverture de l’épisode était
particulièrement difficile, notamment car voir cette jeune femme se faire chasser était terrible. Mais c’est sûrement le moment où Ramsay ordonne à ses chiens enragés de la manger (et que l’on
entend les bruits de crocs dans la chair) qui est encore plus terrible.
Générique.
Mais cet épisode est aussi celui du mariage de Joffrey. Toute la séquence est l’une (la ?) des meilleures de toute l’histoire de la série et c’est tout ce que je pouvais rêver. Que cela soit le mariage en lui-même (cette scène est magnifique d’un point de vue purement visuel) ou encore les dialogues tous ciselés et concoctés à merveille avec George R.R. Martin lui-même. Qui mieux que le créateur de cette saga pouvait écrire un tel épisode. C’est d’ailleurs ce qui rend Game of Thrones encore plus impressionnante et fidèle à son univers que de laisser l’occasion à l’écrivain d’écrire des épisodes de la série adaptée de ses livres. Le mariage est donc sensationnel du début à la fin. Notamment car c’est truffé de malice et d’humour, noir ou moins noir. Les Lannister sont de toute façon les personnages les plus intéressants de Game of Thrones d’un point de vue purement narratif. Du coup, le banquet était un solide (et sordide) mélange de tout ce que les Lannister peuvent incarner. On joue donc sur la jalousie de Cersei vis-à-vis de son frère, sans compter que les scènes de Cersei avec Tywin ou encore Oberyn sont absolument magiques. C’est soigné d’un point de vue purement scénaristique mais en plus de ça c’est Cersei pourrait bien devenir un peu plus importante dans les prochains épisodes.
L’amour de cette dernière pour son fils, Joffrey, n’a pas de limite. Cela s’est toujours vu. Elle a toujours été derrière lui à l’encourager et à soutenir ses rêves les plus fous. Du coup, Cersei va certainement vouloir venger la mort de son fils (même si l’on se doute bien que cela ne pourra pas se faire aussi facilement que loin ne pourrait le croire). Je me demande même si Cersei ne pourrait tout simplement pas être celle qui a tué Joffrey. Après tout, on est dans une famille de cinglés. Mais cela pourrait être trop facile. Le mariage de Joffrey et Margaery était donc merveilleux. Les deux personnages ont toujours été bien ensemble et même si elle n’est pas Reine (mariage non consommé n’est pas mariage validé), je suppose qu’il y aura largement de quoi se battre de ce point de vue là. L’une des meilleures scènes de cet épisode est certainement la manière dont Joffrey traite son oncle Tyrion, comme un larbin. Ces deux personnages, quand ils se font face donne de vraies étincelles. Tyrion a beau être quelqu’un de fort au fond de lui, il n’en reste pas moins faible. Il ne peut rien faire face à Joffrey, tout simplement car ce dernier est le Roi et qu’il ne peut pas changer ça.
L’histoire de ce verre de vin (qui va par la suite empoisonné Joffrey et le tuer) est intéressante, notamment car l’on se doute bien que Tyrion est innocent. Tyrion n’a en plus de ça aucun soutien du point de vue de sa propre famille. Le fait qu’il soit nain va aussi être moqué par Joffrey au travers d’un spectacle qu’il a concocté afin de rejouer en version « miniature » la War of the Five Kings. Cette scène est mémorable. C’est tellement amusant finalement que l’on ne peut qu’en rire nous aussi, comme Joffrey tout simplement. Mais Tyrion est malin car à défaut d’avoir le poing, il a les mots et sait comment faire mal à Joffrey d’un point de vue purement sarcastique. C’est comme ça de toute façon la famille Lannister, tout en dérision de façon sous jacente. Personne ne semble s’aimer dans cette famille (enfin, dans les grandes lignes) mais on ne peut pas leur en vouloir. Bien au contraire. J’ai maintenant de la peine pour Sansa qui, sans Tyrion, ne sera bien évidemment plus protégée. Finalement, cet épisode est tout simplement l’un des plus réussi de toute l’histoire de la série.
Note : 10/10. En bref, l’un des meilleurs épisodes de l’histoire de la série.