Apprenti gigolo, de John Turturro

Deux amis, l’un libraire, l’autre fleuriste, ont des problèmes d’argent. Le premier devient le mac du second. Ils feront le bonheur de leurs clientes.

Je suis allée voir ce film sans m’attendre à quoique ce soit. Je n’avais vu ni la bande annonce, ni lu aucune critique, j’avais juste vu un mini reportage sur la présence de Vanessa Paradis à l’affiche. Je ne m’attendais donc à rien et j’ai passé un très bon moment.
Il faut dire que ma principale motivation était de voir Woody Allen à l’écran et vraiment je n’ai pas été déçue. Il est vraiment irrésistible !
A côté de ça, à en croire l’affiche américaine, le casting (Turturro c’est fait plaisir non ?) et surtout le synopsis, il n’y a pas de quoi s’attendre à grand chose. Mais le film cache pas mal de petites pépites et est bien loin d’une simple comédie à l’américaine.
Les personnages sont bourrés de charme. Woody Allen, par son humour, les enfants et leurs petites bouilles adorables, les « cougars », Sharon Stone et Eva Mendès, qui jouent le jeu à merveille (même si sincèrement, je ne vois pas trop l’intérêt d’un tel casting à part peut-être l’assouvissement des fantasmes du réalisateur) et surtout John Turturro qui joue un Fiorevante d’une délicatesse rare. Le duo Allen/ Turturro fonctionne à merveille !
Le thème du film peut paraitre un peu périlleux, voir un tantinet frivole et simpliste mais je crois qu’il n’en est rien et que le film va un peu plus loin sans tomber dans quelconque morale spirituelle toutefois.
Derrière cette entreprise amicale de gigolo se cache surtout à mon sens l’histoire de plusieurs personnages dont le point commun est qu’ils souffrent tous d’une grande solitude amoureuse. Certains cherchent à y remédier par le sexe, l’argent, d’autre (comme le personnage de Vanessa Paradis, veuve hassidim) en bravant quelques interdits. Tous cherchent à atteindre le même but : le bonheur.
Le film peut parfois sembler un peu décousu, mais cela ne m’a pas dérangé. J’ai eu le sentiment de suivre la vie de lointaines connaissances sans avoir besoin de tout savoir d’eux, en comblant moi même ces petits trous laissés par le scénariste. Le film manque à cause de cela d’un peu de tempo et de dynamisme et mais son humour en fait une réussite.
Un bonne dose d’humour juif new-yorkais qui m’a donnée le sourire.