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Mardi 22 avril, à l’Institut Lumière, Voyage en Italie de Roberto Rossellini précédé d’une conférence de François-Guillaume Lorrain

Publié le 16 avril 2014 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

La liaison entre Roberto Rossellini et Ingrid Bergman est une passion qui créa un véritable scandale international et qui déclencha une étrange guerre cinématographique. C’est ce que raconte François-Guillaume Lorrain, critique de cinéma au Point, dans son livre L’Année des volcans (Flammarion).
Invité de la rétrospective « Je t’aime, je te filme », il racontera cette histoire, avant la projection de Voyage en Italie de Roberto Rossellini.

Programme de la soirée

  • 19h30 Conférence : Roberto Rossellini et Ingrid Bergman, « Je ne sais dire que ti amo »
    (entrée gratuite, retrait nécessaire d’un ticket)
  • 21h Présentation de Voyage en Italie de Roberto Rossellini

Retrouvez les informations pratiques sur le site de l’Institut Lumière : www.institut-lumiere.org

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Voyage en Italie
Titre original : Viaggio in Italia
De Roberto Rossellini
Avec Ingrid Bergman, George Sanders, Leslie Daniels, Natalia Ray
Italie, 1953, 1h15
Date de reprise : 3 juillet 2013

Synopsis :

Un couple de bourgeois anglais sans enfants, mariés depuis huit ans, arrive à Naples pour régler une affaire d’héritage. Pour la première fois depuis leur mariage, ils se retrouvent seuls l’un en face de l’autre et constatent qu’ils n’ont rien à se dire.

 Leur ennui et leur insatisfaction les conduisent inexorablement au bord de la rupture, qui ne pourra être évitée que s’ils peuvent toujours croire que l’amour est le plus fort…

Voyage en Italie 1

Voyage en Italie et les critiques

« C’est le plus beau des films de Rossellini, qui a marqué une évolution du langage cinématographique aussi importante que La Règle du Jeu, de Renoir. On a reproché au cinéaste d’avoir abandonné (depuis sa rencontre et son union avec Ingrid Bergman) le néoréalisme social. Le film montrait pourtant, sans la moindre concession au romanesque et à la psychologie, l’itinéraire spirituel et moral d’Alexandre Joyce, homme d’affaires britannique, et de sa femme Katherine, venus en Italie pour recueillir un héritage. En arrivant à Naples, ils s’aperçoivent que rien ne va plus entre eux. L’Italie sert alors de révélateur, et les images, épurées d’éléments spectaculaires, font naître, par les gestes et les comportements, la vérité intérieure du couple, finalement sauvé par cette force inconnue qu’est la grâce.  »
Jacques Siclier – Télérama

« Dans l’histoire du cinéma, il y a cinq ou six films dont on aimerait ne faire la critique que par ces seuls mots : « C’est le plus beau des films ! » Parce qu’il n’y a pas de plus bel éloge. Pourquoi, en effet, parler plus longuement de Tabou, de Voyage en Italie ou du Carrosse d’or ? Comme l’étoile de mer qui s’ouvre et se ferme, ils savent offrir et cacher le secret d’un monde dont ils sont à la fois l’unique dépositaire et le fascinant reflet. »
Jean-Luc Godard (Avant-Scène Cinéma N°301 – juin 1987)

« Ici, nouveauté partout. Forme, fond, jeu, photo, musique. Voyage en Italie est le premier film à prendre pour sujet un sentiment et ses variations. D’où la construction toute musicale de l’œuvre ordonnée autour des thèmes de la vie et de la mort… Voyage en Italie est le film d’un état d’âme, d’une difficulté d’être (à deux) qui deviennent finalement, par force des choses, la dignité d’être, purement et simplement. (…) La photo admirable d’Enzo Serafin, la musique de Renzo Rossellini participent de cette nouveauté, de cette audace. Voyage en Italie peut sembler moins insolite que La Strada. Je le crois plus original et plus audacieux, la sentimentalité et la littérature n’y ayant aucune part. Comme les Fioretti, comme Europe 51, comme Jeanne au bûcher, Voyage en Italie ne ressemble à rien de ce qui se fait dans le cinéma. L’œuvre de Rossellini est « en dehors », « en marge », chacun des films qui la composent est un effort total pour libérer l’écran de servitudes révolues.  »
François Truffaut (Radio-Cinéma-Télévision, mai 1955)

Voyage en Italie2

Liste artistique

  •  INGRID BERGMAN : Katherine Joyce
  •  GEORGE SANDERS : Alexander Joyce
  •  MARIA MAUBAN : Marie
  • ANNA PROCLEMER : La prostituée
  • PAUL MULLER : Paul Dupont
  • LESLIE DANIELS : Leslie Harris
  • TONY LA PENNA : Tony Burton
  • NATALIA RAY : Natalie Burton
  • JACKIE FROST : Betty

Voyage en Italie3

Fiche technique

  • REALISATEUR : Roberto Rossellini
  • SCENARIO : Roberto Rossellini, Vitaliano Brancati
  • PRODUCTEURS : Adolfo Fossataro, Alfredo Guarini, Roberto Rossellini
  • PHOTO : Enzo Serafin
  • MONTAGE :  Jolanda Benvenuti
  • MUSIQUE : Renzo Rossellini
  • DECORS : Pero Filippone
  • DISTRIBUE PAR  : Films Sans Frontières
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