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Marvel dark : astonishing x-men boites a fantomes
Publié le 17 avril 2014 par Universcomics @Josemaniette
Pour la venue de Warren Ellis sur le titre Astonishing X-Men, le groupe de mutants le plus célèbre de l'univers Marvel a récemment emménagé à San Francisco, pour vivre de nouvelles aventures. Ce qui tombe bien, car là-bas, la police locale n'hésite pas à solliciter l'aide de Scott Summers et des siens, notamment quand les forces de l'ordre se retrouvent avec un cas insoluble et particulièrement mystérieux sur les bras. On a en effet découvert un corps en lévitation, et victime d'une combustion inexpliquée. Les investigations de Hank McCoy et des X-Men vont amener à la découverte d'une mystérieuse Ghost Box, un outil ultra sophistiqué permettant d'ouvrir des portails entre différents univers, différents monde parallèles, non sans provoquer des dégâts, à long terme, sur la trame même de l'espace temps. En outre, il s'avère qu'une nouvelle race de mutants artificiellement créés vient s'adjoindre à l'équation, ainsi que d'autres individus dont la mutation ne réside pas sur le chromosome habituellement marqué, chez les porteurs du gène X. Pour en savoir plus, les X-Men (rejoints pour l'occasion par Tornade, qui venait à peine d'épouser la Panthère Noire et de partir vivre au Wakanda) mettent le cap sur un coin perdu de la Chine, Tian, où il vont apprendre l'existence d'un groupe de mutants chinois qui ont été privés de leurs pouvoirs suite aux événements de House of M, et retrouver Forge, le X-Man aussi créatif que mentalement instable, en pleine crise de paranoïa aiguë.
Le scénario reflète bien les préoccupations et le style de Warren Ellis. Nous avons là un mélange d'anticipation technologique, de notions et théories pseudo scientifiques à en perdre le fil, mâtinée de récit policier et de conspiration. Pour Ghost Box, Marvel a eu l'excellente idée d'adjoindre aux dessins le toscan Simone Bianchi, dont le trait racé et anatomiquement impressionnant fait la jonction entre l'art sacré du Moyen-Age et de la Renaissance, et le comic-book traditionnel. Optant pour des tons ocres et organiques, un découpage des planches fascinant et jouant souvent avec la rondeur des cases et des formes, l'artiste italien apporte indéniablement beaucoup à cette aventure. Tout juste peut-on lui reprocher d'être parfois un peu moins convaincant sur les visages en gros plans, et d'avoir un style encore un poil figé et figuratif. Ghost Box avait donc tout pour séduire et être d'une importance sinon capitale, tout du moins décisive, pour la suite des aventures de Cyclope et de son groupe. C'est là que nous sommes en fait un peu déçus, car passée cette saga, il n'en reste guère de traces. Les implications et conséquences de cet album ne sont pas à la hauteur des attentes, et il vaut mieux le lire pour ce qu'il est, à savoir un récit arty et hors du commun des X-Men, mais qui ne trouvera jamais sa place au panthéon des aventures inoubliables des mutants. Ce qui ne l'empêche pas d'être agréable sur le moment, notamment grâce à l'utilisation d'un humour récurrent qui n'est pas pour me déplaire. Ghost Box est donc de retour, en ce mois d'avril, dans la collection Marvel Dark. Une idée cadeau pour ceux qui privilégient le dessin et l'objet.