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DFH&DGB l’interview

Publié le 17 avril 2014 par Hartzine

DFHDGB BANNIEREEn moins deux ans d’existence, le collectif DFH&DGB (Des Faux Hipsters & Des Grosses Bites) est passé du statut d’acronyme inconnu à celui de next big thing au sein du petit microcosme rap en France. Une soudaine éclosion qui n’est que le fruit du talent singulier des 3 têtes pensantes du collectif : les rappeurs Hyacinthe, L.O.A.S. et le producteur Krampf. Loin de ressasser les interminables clichés d’un rap souvent mal compris en-dehors des afficionados, le trio s’applique à proposer une musique capable d’un grand écart stylistique jamais forcé. Piochant tout autant dans les derniers développement trap ou électro que dans des incatardes pop bien placées, le rap de DFH&DGB est à la fois hautement actuel et résolument personnel; à tel point qu’il semble impossible aujourd’hui de ne pas y voir la marque d’un projet différent. A l’automne dernier, « Ne Pleurez Pas Mademoiselle », premier véritable disque estampillé DFH&DGB, s’est appliqué à dépeindre fidèlement ces personnages hauts en couleurs, maniant les ambiances street ou brumeuses, volontairement réservées ou électriques, comme pour planter le décor d’un théâtre d’un autre genre, rempli d’égos, d’insultes, de dépression et de punchlines écrites avec soin. A tel point qu’il semble aujourd’hui impossible de ne pas s’attacher au trio et de ne pas voir éclore là une autre idée de ce que peut être le rap, à même de convaincre les puristes comme les nouveaux-arrivants. Sans jamais se prendre la tête, en faisant ce que le crew sait faire le mieux : manier le fond et la forme, en un seul mouvement simple et évident.

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