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Critique Ciné : Raze, violence aux poings

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Raze // De Josh C. Waller. Avec Zoe Bell, Rachel Nichols et Tracie Thoms.


Présenté en 2013 lors du Tribeca Film Festival, Raze est un film à sensations. En effet, en utilisant le combat à mains nues comme vice, le film s’amuse et nous offre des scènes de combat particulièrement efficaces en leur genre, voire même fascinantes. Il faut dire que les actrices s’en donne à coeur joie dans des chorégraphies rondement bien menées et avec une Zoe Bell (doubleuse cascade de Lucy Lawless dans Xena ou encore de The Bride dans Kill Bill) bluffante. Le film n’est pourtant pas très travaillé, notamment car l’on ne nous révèle pas grand chose sur ce qui se passe pendant que ces films combattent (dans quel but, pour quelle organisation, etc.). Il y a pas mal de questions sans réponses à la fin du film mais le tout reste malgré tout très bon grâce à un rythme mené tambour battant par des personnages qui n’ont pas froid aux yeux. Il y a des scènes de combat intenses (notamment quand la dimension émotionnelle entre en compte). Le casting n’est pas ce qu’il y a de plus fort dans le registre émotionnel et pourtant, j’ai tout de même ressenti quelques frissons quand certains personnages meurent. Notamment car l’on a appris quelque chose sur le passé.
Si elles veulent rester en vie, deux jeunes femmes doivent se battre l'une contre l'autre, jusqu'à ce que mort s'en suive...
Mis en scène par Josh C. Waller (déjà à l’origine de McCanick, récemment sorti en Direct to DVD en France), Raze est donc une bonne surprise. Le réalisateur ne cherche jamais à trop en faire ce qui rend les scènes de combat particulièrement difficiles et réalistes. Il ne nous abruti pas non plus de mouvements de caméra débiles rendant le tout indigeste. Bien au contraire, il pose un oeil parfois énergique, parfois plus posé, sur des moments particulièrement violents. Car le propre de Raze c’est bien la violence. Il n’y a pas un moment dans le film où il n’y a pas un peu de sang qui gicle d’une blessure (que cela soit par la force des poings, d’un objet ou encore d’une arme à feu). En cherchant la cruauté envers les femmes, Raze nous montre aussi des femmes qui vont petit à petit se forger un vrai caractère. J’ai trouvé ça assez fascinant tout de même la manière dont le personnage de Zoe Bell évolue tout au long du film. Dès l’introduction elle est mise en situation lors d’un combat (face à un personnage incarné par Rachel Nichols qui ne va donc pas avoir l’occasion de jouer longtemps dans le film).
L’introduction de Raze nous sert également à comprendre comment les femmes sont kidnappées et surtout d’où elles viennent. Ecrit par Robert Beaucage (Closer to Death) d’une idée originale de lui-même, Josh C. Waller et Kenny Gage (Slangman’s World), l’histoire est certainement ce qui pèche le plus dans Raze. Le but est certes de nous montrer des scènes de combat et une femme qui va tenter de s’en sortir mais l’horreur aurait pu avoir une dimension beaucoup plus intéressante si seulement le film avait également creusé la partie mise en scène et l’organisation qui se trouve derrière tout ça, j’aurais certainement encore plus pris mon pied. Mais bon, on ne peut pas tout avoir non plus et Zoe Bell est absolument fabuleuse en femme d’action qui n’a rien à perdre et qui va tout tenter pour sauver sa propre vie (et peut-être même celle d’autres femmes tant qu’elle y est). Ce mystère devient donc assez fascinant et la fin particulièrement frustrante. En jouant avec le côté très sombre de la violence dans la mise en scène, Josh C. Waller délivre aussi un joli film suffisamment léché pour laisser espérer une suite ?
Note : 7/10. En bref, Zoe Bell bluffante et des scènes de combat à mains nues particulièrement efficaces.
Date de sortie : Inconnue


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