Du haut de la tour, Sancerre étale sans modestie ses coteaux au nez et à la barbe des touristes ébahis. Il y a de quoi être fier de ce travail, de ce pays, de cette culture. Il y a de quoi se prendre légitimement pour le roi du monde quand on est d'ici.
Nous sommes maintenant au-dessus de Chavignol. Marcher sur les chemins à travers les vignes est un émerveillement pour les yeux, pour les sens, pour les rêves. Le regard saute allègrement de colline en colline et embrasse l'horizon, tandis qu'à nos pieds, encore microscopiques, les premières grappes de raisins montrent le bout de leur nez. La promesse des futures vendanges. La naissance imminente de ce qui donnera l'élixir le plus recherché. Une sorte d'alchimie entre les paysages et les hommes qui les sculptent, entre la terre et ce qu'on en fait, entre la ruralité et la noblesse. A Sancerre, on comprend que l'une ne va pas sans l'autre et que les deux, au contraire, ne font qu'une.
