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Critique Ciné : Une Rencontre, amour futile

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Une Rencontre // De Lisa Azuelos. Avec Sophie Marceau, François Cluzet et Lisa Azuelos.


Après nous avoir raconté des problèmes de gosses dans LOL, et nous avoir fait son remake américain, Lisa Azuelos est de retour avec un film original, racontant les aventures d’une femme qui arrive à un moment de sa vie où d’un point de vue romantique ce n’est pas trop ça. Elle couche avec un gamin de 25 ans et a envie d’autre chose, de quelque chose de plus posé. C’est là qu’elle va faire une rencontre, celle de Pierre, avocat. Le problème c’est qu’il est déjà marié. Lisa Azuelos a dû tomber amoureuse en écrivant ce film étant donné que celui-ci use et abuse de la romance. Ce n’est pas toujours une mauvaise idée mais la guimauve à n’en plus finir, cela finit par remplir l’estomac plus qu’il n’en faut. Ce qui fonctionne malgré tout dans Une Rencontre c’est le fait que celui-ci ne cherche jamais le « à tout prix ». On ne veut donc pas mettre les deux héros ensemble à tout prix et l’histoire aussi légère soit-elle devient assez sympathique. C’était en tout cas le but du film j’en ai bien l’impression, de ne pas nous embuer avec une histoire trop déjà vu. Pourtant, malgré le fait que cette histoire soit assez peu convenue (la rencontre anodine qui va entrainer de nouvelles rencontres), le film est malgré tout convenu.
Elsa écrivain, et Pierre, avocat, se croisent lors de la soirée de clôture d’un salon du livre : un regard, un briquet qui change de mains, des rires un peu trop nerveux, le frémissement d’une histoire possible… Une rencontre ? Sauf que la vie de Pierre, c’est d’abord sa famille : ses enfants et Anne, sa femme depuis quinze ans, celle qui l’aimera toujours, et qu’il aimera toujours, en dépit de la routine et du temps qui passe, il le sait. Elsa, de son côté, se reconstruit peu à peu suite à un divorce compliqué, se partageant entre l’écriture, ses ados qui grandissent trop vite, ses amies et une histoire légère comme l’air avec Hugo, son jeune amant. Pour elle, l’homme marié est un tabou et même pire : une erreur. Pourtant… Dès le premier regard, la rencontre de Pierre et Elsa s’inscrit dans une temporalité différente, comme si présent et futur possible se dédoublaient, s’entrechoquaient... jusqu’à créer une réalité où tout serait possible.
Le problème c’est que le scénario ne semble jamais vouloir sortir de ses carcans et ne se laisse donc pas vivre pleinement son histoire d’amour. Il aurait été appréciable de voir un peu plus grandir cette relation. On a l’impression de voir des bribes de cette petite histoire sans qu’il n’y ait réellement de choses attachantes et la fin était d’ailleurs assez intelligente de ce point de vue là. En jouant pendant ce temps avec cette idée que l’on voit dans un monde quantique (où plusieurs univers se jouent en même temps et que l’on est dans un seul), Une Rencontre tente donc d’aller un peu plus loin et de creuser la rencontre de ces deux personnages. Lisa Azuelos joue alors au roman fleuve. La romance de Une Rencontre est parfois un peu pâteuse, notamment à cause d’une mise en scène qui veut trop en faire. L’utilisation excessive lens flare est catastrophique. Pourtant celle des couleurs bleues et roses est plutôt bonne. Cela permet de jouer sur l’homme (bleu) et la femme (rose) et le mariage des deux, ensemble. Mais la réalisation se veut excessive et du coup, elle en fait des tonnes et cela fini par devenir presque assez embêtant.
Pendant ce temps François Cluzet (Ne le dis à Personne) est plutôt convaincant dans son rôle d’avocat et comment ne pas être séduit par Sophie Marceau (LOL), ayant toujours le bon rôle de la séduisante femme qui fait tomber tout le monde a ses pieds. Il faut dire qu’à son âge, elle a encore de très jolis atouts. Je suis généralement bon client des romances mettant en scène cette actrice. Ici un peu moins. Peut-être car l’on sent que le film se cherche. Lisa Azuelos n’oublie cependant pas l’humour. Celui-ci parvient à être plutôt efficace en son genre. Je ne m’y attendais pas nécessairement mais c’était une belle manière de détendre l’atmosphère. De « On va pas faire l’auberge des culs retournés » ou encore les répliques de la fille d’Elsa, il y a largement de quoi faire rire de bon coeur. Finalement, Une Rencontre n’est pas un film brillant mais ce n’est pas non plus totalement raté. C’est de la romance pure et dure avec fioritures. C’est sûr qu’il ne faut pas avoir un coeur de pierre pour aller voir ce film.
Note : 4/10. En bref, c’est mignon mais cela s’arrête plus ou moins là. Trop gentil pour réellement toucher.


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